Le refus de la Chambre des communes d'appuyer une intervention militaire contre la Syrie (il manquait 13 voix au gouvernement pour obtenir une majorité) a créé la surprise jeudi soir. En prenant leurs distances avec Washington, les élus de Westminster ont précipité le Royaume-Uni dans un changement d'époque et ils ont infligé au passage un camouflet, qualifié d'humiliation par The Times, au premier ministre David Cameron.
Au lendemain du rejet par les députés d'une action contre la Syrie, le gouvernement s'est réveillé sonné. Envoyé au feu sur les ondes de la BBC, vendredi matin, le ministre des Finances a à peine tenté de minimiser les erreurs commises par le premier ministre en rappelant à la hâte le Parlement pour se prononcer sur une intervention en Syrie. Sur un ton très sobre, le chancelier de l'Échiquier et ami intime de Cameron, George Osborne, a reconnu que les arguments du gouvernement "ne...