Le nouveau président américain – qui a menacé de «sortir» son pays de plusieurs grands traités internationaux – a-t-il précipité l’annonce par la Russie, hier, de retirer sa signature du statut de Rome? A savoir, du traité fondateur, vieux de 18 ans, qui a permis la création de la Cour pénale internationale (CPI). Une juridiction chargée de juger les personnes accusées de crimes contre l’humanité qui est elle-même aujourd’hui l’objet de multiples «accusations».
Principal reproche fait à cette dernière: «La Cour n’a pas été à la hauteur des espoirs placés en elle et n’est jamais devenue une institution véritablement indépendante», selon le ministère russe des Affaires étrangères.
Plus prosaïquement, Moscou reproche en particulier à la CPI de s’être focalisée sur les crimes des milices ossètes et des troupes russes, passant sous silence les exactions des troupes géorgiennes commises durant le conflit d’août 2008 dans le Caucase.