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De plus en plus d'Allemands incapables de financer un enterrement

Les enterrements de personnes démunies, financés par l'Etat allemand, ont augmenté de 64% en cinq ans, selon l'Office fédéral des statistiques.

28 avr. 2012, 10:37
cercueils

Les "enterrements sociaux", estimés à moins de 14'000 en 2006 sont passés à près de 23'000 en 2010. Ces données traduisent "une précarisation manifeste de la société allemande", commentait Oliver Wirthmann, directeur de l'Observatoire allemand de la sépulture.

Selon lui, le nombre d'"enterrements sociaux" va continuer à augmenter. En 2010, ils représentaient 2,6% du total des funérailles en Allemagne. "Nous tablons sur 5% d'ici 2020", assure-t-il.

Pour Fabien Schaaf, directeur du site d'informations sur les obsèques Bestattungen.de, l'augmentation du nombre de personnes incapables de financer l'enterrement d'un proche est corrélée à l'apparition et au développement de formes d'emploi atypiques ces dernières années en Allemagne - "minijobs" et temps partiel notamment.

"De plus en plus de gens galèrent au quotidien pour les dépenses courantes. Même s'ils travaillent, leurs revenus ne leur permettent pas d'anticiper des frais aussi importants que ceux occasionnés par le décès d'un proche", dit-il.

En moyenne, les obsèques en Allemagne coûtent entre 5000 et 6000 euros (6000 à 7200 francs). Depuis 2004, la caisse d'assurance maladie ne verse plus d'indemnités décès. Pour les familles qui n'ont pas les moyens de contracter des assurances privées, les municipalités sont donc chargées d'offrir un soutien financier, qui varie en fonction des prix pratiqués localement et de leur trésorerie.

La ville de Berlin, lourdement endettée, ne verse que 750 euros tandis qu'Heilbronn, dans la partie riche et septentrionale de l'Allemagne, offre jusqu'à 4000 euros. Chaque année, l'Allemagne enterre environ 860'500 personnes selon la Fédération allemande des pompes funèbres.

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