Une campagne sans saveur. C’était le sentiment général, en France, alors que s’approche à grands pas l’échéance des élections européennes, ce dimanche. Le scrutin n’a guère passionné les Français. «Les électeurs connaissent mal le fonctionnement des institutions, et ne comprennent donc pas forcément précisément quel est l’enjeu», analyse Bruno Jeanbart, directeur adjoint de l’institut OpinionWay.
Le seul point saillant de la campagne a sans doute été l’émergence du jeune candidat des Républicains, François-Xavier Bellamy, philosophe conservateur peu connu du grand public, qui a su séduire par son éloquence et une certaine forme d’humilité éloignée des standards de la vie politique hexagonale. Cependant, le phénomène Bellamy ne s’est guère ressenti dans les sondages. Il devrait terminer aux alentours de 15%, selon les estimations des sondeurs.
Le duel devrait finalement opposer La République en Marche (LREM) au parti de Marine Le Pen, le Rassemblement national (RN), d’autant que les partis de gauche...