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Damas fâché contre l'UE

23 juin 2011, 11:12

La Syrie a fustigé le refus de l'UE de prendre en compte les promesses de réformes de son président Bachar al-Assad. Elle a menacé l'Europe de privilégier d'autres pays sur les plans diplomatique et commercial. L'UE, elle, a décidé de sanctionner trois Iraniens impliqués dans la répression. «Les réactions des responsables de l'Union européenne montrent qu'ils ont un plan pour semer la dissension et le chaos en Syrie», a déclaré le chef de la diplomatie syrienne, Walid al-Moualam. «Nous oublierons que l'Europe figure sur la carte et nous nous tournerons vers l'est, le sud et partout où une main est tendue à la Syrie», a-t-il ajouté.

Walid al-Moualem a aussi estimé que la Syrie n'était pas menacée d'une intervention militaire étrangère comme celle de l'Otan contre la Libye.

Le président Bachar al-Assad avait annoncé, lundi, l'élaboration d'un programme de réformes. Nombre de Syriens et de dirigeants internationaux ont rejeté ses engagements, les qualifiant d'insuffisants.

L'UE a convenu d'étendre ses sanctions à quatre entreprises syriennes liées à l'armée. Elle a aussi décidé d'imposer un gel des avoirs et une interdiction de voyager dans l'UE à sept personnes, dont trois Iraniens impliqués dans la répression. Les quatre autres sont des responsables syriens.

Sur le terrain, la contestation ne faiblit pas. La répression aussi se poursuit. Mardi, les forces de sécurité ont pris d'assaut la Cité universitaire à Damas, frappant des étudiants et en arrêtant plus d'une centaine. / ats-reuters-afp

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