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Cyclone Amphan: au moins 84 morts en Inde et au Bangladesh

Le cyclone Amphan qui a déferlé jeudi sur le Nord-Est de l’Inde et au Bangladesh a fait au moins 84 morts, selon le dernier comptage. Le bilan reste encore très incertain.

21 mai 2020, 09:50
/ Màj. le 21 mai 2020 à 12:59
Amphan a touché terre mercredi en fin de journée au sud de Calcutta, accompagné de vents autour de 165 km/h et de pluies diluviennes.

Des centaines de villages côtiers inondés, des cultures perdues, des arbres arrachés et des infrastructures inutilisables: le passage du cyclone Amphan a laissé jeudi des scènes de «dévastation inouïe» en Inde et au Bangladesh.

Le bilan humain de ce cyclone, à ce jour le plus puissant du XXIe siècle dans le golfe du Bengale, reste encore très incertain en raison de l’étendue des désastres et des coupures de télécommunications.
 


Pendant que les vents se déchaînaient sur la ville bangladaise de Tala, Shafiqul Islam a passé trois heures abrité sous son lit avec sa femme et ses deux enfants, rongé par le remords d’avoir fait une «énorme erreur» en ne se rendant pas dans un des abris anticyclone.

Quand il a enfin pu ressortir, «la maison était détruite. La plupart des maisons de nos voisins étaient abattues», a constaté cet agriculteur de 40 ans. «Nous sommes passés à deux doigts de la mort».

«Dévastation inouïe»

Apparu ce week-end au large de l’Inde, Amphan a touché terre mercredi en fin de journée au sud de Calcutta, accompagné de vents autour de 165 km/h et de pluies diluviennes. Plus de trois millions de personnes avaient été évacuées et mises à l’abri à son approche.

«Le cyclone n’a pas tué de gens ici. Mais il a détruit nos moyens de subsistance», a déclaré à l’AFP Bhabotosh Kumar Mondal, un responsable de la ville bangladaise de Buri Goalini, où Amphan «a laissé un sillage de dévastation inouïe».
 


Le cyclone a provoqué un raz-de-marée haut jusqu’à trois mètres qui a submergé sur une partie du littoral et fait déferler des monceaux d’eau salée dans les villages. «Ça a causé une destruction gigantesque», a décrit Anwar Hossain Howlader, un haut responsable de la province bangladaise de Khulna. Les digues qui protègent les village de basse élévation et les élevages de crevettes «ont cédé en de nombreux endroits, inondant beaucoup de villages», a-t-il ajouté.

Nuit de terreur

En Inde, le constat est identique et les dégâts également de grande ampleur. «Le cyclone Amphan a ravagé le littoral du Bengale occidental. Des milliers de maisons ont été mises à bas, des arbres déracinés, des routes submergées et des cultures détruites», a déclaré à la presse Mamata Banerjee, la ministre en chef de l’Etat.

Au terme d’une nuit de terreur, les quinze millions d’habitants de Calcutta se sont réveillés avec le spectacle d’une ville aux rues inondées, des voitures remplies d’eau parfois jusqu’aux fenêtres et des axes de circulation bloqués par les arbres et poteaux électriques tombés par terre.

Dans la matinée, le cyclone avait faibli au point de passer au stade de simple dépression tropicale, ont indiqué les services météorologiques indiens.

Amphan avait atteint lundi la catégorie 4 sur 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson, avec des vents de 200 à 240 km/h. Il s’agit du plus puissant cyclone à être né dans le golfe du Bengale depuis 1999, date à laquelle un cyclone avait fait 10’000 morts dans l’Odisha.

Compliqué par la coronavirus

Les pays de la région ont retenu les leçons des cyclones des décennies précédentes: ils ont construit des milliers d’abris pour la population et mis en place des politiques d’évacuation rapide.

La pandémie de coronavirus a cependant foncièrement compliqué leur tâche cette année. Pour éviter la propagation du virus, les autorités avaient appelé les déplacés à respecter la distanciation physique dans les refuges et à porter des masques.

Dans la pratique, ces mesures de précaution ont été peu respectées, ont constaté des journalistes de l’AFP. «La pièce est bondée et maintenir la distanciation physique est impossible ici. Tout est entre les mains de Dieu maintenant», a expliqué une femme de 25 ans réfugiée avec son fils de cinq mois dans une école de Dacope.

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