La première cérémonie d'hommage à Fidel Castro a commencé lundi matin à La Havane. Des milliers de personnes faisaient la queue pour défiler devant des portraits en noir et blanc du père de la Révolution cubaine.
Le point de départ a été donné par une salve de 21 coups de canon depuis le fort qui surplombe la baie de La Havane, donnant le coup d'envoi de cette semaine d'hommages. Elle culminera avec les funérailles dimanche à Santiago de Cuba, le berceau de la Révolution à la pointe sud-est du pays.
Minuto de silencio en honor a Fidel Castro, quien falleció en Cuba. #CambioDeGuardia @MashiRafael @JorgeGlas pic.twitter.com/iDfuCB1U2F
— Vicepresidencia (@Vice_Ec) 28 novembre 2016
A 7h30 (13h30 en Suisse), soit une heure et demie avant le début de la cérémonie, de petits groupes convergeaient vers les trois points d'entrée de la place de la Révolution, où plusieurs centaines de personnes, tous âges confondus, patientaient déjà.
Des centaines de milliers de personnes étaient attendues sur la vaste esplanade de 72'000 m2, où a souvent résonné la voix de Fidel Castro lors de ses tonitruants et interminables discours. L'urne contenant les cendres de l'ex-président cubain n'était pas présentée au public.
En foule et en larmes, les Cubains viennent rendre hommage à Fidel Castro place de la révolution. #AFP pic.twitter.com/xQrf8Fytif
— Katell Abiven (@tellka) 28 novembre 2016
"Le père des Cubains"
Ecoliers, militaires, vétérans, médecins et infirmiers, douaniers, beaucoup portaient l'uniforme. Alentour, une discrète présence policière était visible. La foule devait suivre un long parcours débouchant devant une estrade.
Largas filas de cubanos en la Plaza de la Revolución #FidelCastro #HastaSiempreComandante #HastaLaVictoriaSiempre pic.twitter.com/Xxub32BIbT
— Periódico Granma (@Granma_Digital) 28 novembre 2016
Lourdes Rivera, fonctionnaire retraitée de 66 ans, a du mal à réprimer ses larmes. Assise sur le trottoir, elle fixe son bouquet de glaïeuls. "C'est le père de tous les Cubains, mon papa était mon papa, mais il n'a pas pu me donner ce que (Fidel) m'a donné. Il m'a tout donné, il m'a donné la liberté, il m'a donné la dignité".
Luis Modesto Garcia, 77 ans, fait partie des derniers survivants de la guérilla qui porta les castristes au pouvoir en 1959. Il avait rejoint les "barbudos" de Fidel dans les montagnes de la Sierra Maestra (sud) à 19 ans. "Fidel fut un père pour tous les combattants, et nous l'avons toujours considéré ainsi. Ce que j'ai appris, je le lui dois", dit-il.
Continúa el homenaje a #FidelCastro en el Memorial #JoseMarti #HastaLaVictoriaSiempre #Comandante tu pueblo siempre a tu lado pic.twitter.com/WHizDkR7ve
— Pablo Rafael Fuentes (@pablorafael76) 28 novembre 2016
Des millions de personnes
Le comité d'organisation a placardé une photo géante du célèbre "barbudo", qui couvre quasi complètement la façade du bâtiment très stalinien de la Bibliothèque nationale, côté nord de la place.
Après deux jours d'hommages dans la capitale, les cendres de Fidel Castro seront transférées de La Havane à Santiago, lors d'une procession qui parcourra sur un millier de kilomètres 13 des 15 provinces cubaines de mercredi à samedi, avec la probable mobilisation de millions de personnes.
#TributoaFidel #HastaSiempreComandante #Cuba pic.twitter.com/crwh0wxTJ3
— lianet (@liacp3) 28 novembre 2016