A la crise humanitaire et militaire s'ajoute désormais une crise politique en Irak. Au pouvoir depuis 2006, le premier ministre chiite Nouri al-Maliki fait face à une fronde généralisée des Kurdes, des sunnites, d'une partie de son camp politique et des Occidentaux, qui réclament sa démission.
D'origine kurde, le président irakien Fouad Massoum a chargé, hier, Haïdar al-Abadi, le vice-président du Parlement, de former un nouveau gouvernement après qu'il a été choisi par l'Alliance nationale, le bloc parlementaire chiite, pour devenir le nouveau premier ministre. "Le pays est entre vos mains", a déclaré Fouad Massoum à Haïdar al-Abadi, qui a désormais trente jours pour former un cabinet.
L'initiative a été immédiatement saluée par Washington. "Les Etats-Unis sont prêts à soutenir pleinement un nouveau gouvernement d'union nationale, surtout dans sa lutte contre l'Etat islamique", a fait savoir le département d'Etat.
Depuis dimanche soir, Nouri al-Maliki avait entamé un bras de fer...