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Crise migratoire: l'UE a deux mois pour maîtriser la situation

Mardi, le président du Conseil européen Donald Tusk a affirmé que l'Union Européenne n'a que deux mois pour maîtriser la crise migratoire, sans quoi la zone Schengen serait en péril.

19 janv. 2016, 18:41
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, s'est montré très alarmiste.

L'UE n'a "pas plus de deux mois" pour maîtriser la crise migratoire, sinon elle devra tirer un trait sur l'espace Schengen de libre circulation, a affirmé mardi le président du Conseil européen Donald Tusk. MSF a demandé dans ce contexte que des "passages sécurisés" des demandeurs d'asile vers l'Europe soient créés par l'UE, dont elle a dénoncé l'"échec catastrophique".

"Le Conseil du mois de mars sera la dernière possibilité pour voir si notre stratégie fonctionne. Si ce n'est pas le cas, nous ferons face à des conséquences très graves, comme par exemple l'effondrement de Schengen", a déclaré M. Tusk devant le Parlement européen.

Il a également mis en garde contre le risque d'échec du "projet politique" européen si l'ensemble communautaire ne parvient pas à exercer un contrôle efficace à ses frontières extérieures.

Mettre en oeuvre les outils

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a tenu des propos tout aussi alarmistes en appelant les Etats membres à mettre en oeuvre les outils proposés par son collège : création d'un corps de garde-frontières européen, centres de contrôles aux frontières extérieures et relocalisation des réfugiés au sein des Etats-membres.

La Hongrie, la Slovénie, l'Autriche, le Danemark et la Suède ont déjà rétabli des contrôles aux frontières. "A frontières communes, gestion commune. Si nous ne comprenons pas cela, Schengen n'y survivra pas", a affirmé M. Juncker.

Les eurodéputés ont eux-mêmes souligné le peu de résultats qui ont suivi les décisions des Vingt-Huit avec, selon Guy Verhofstadt, président du groupe Libéral et démocrate, "290 réfugiés relocalisés sur 160'000 (prévus) et 3000 nouveaux migrants arrivent chaque jour aux frontières de la Grèce".

La situation est de plus en plus tendue en Allemagne aussi, où plus d'un million de migrants sont arrivés en 2015. Une quarantaine de députés du parti CDU de la chancelière Angela Merkel l'ont appelée mardi dans une lettre à renoncer à sa politique d'ouverture. Selon eux, le pays a atteint ses limites.

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