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Crise de la dette: Merkel et Monti se félicitent des progrès accomplis par l'Italie

Angela Merkel et le chef du gouvernement italien Mario Monti se sont félicités des progrès accomplis par l'Italie mercredi à Berlin.

29 août 2012, 16:45
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La chancelière allemande Angela Merkel et le chef du gouvernement italien Mario Monti se sont félicités des progrès accomplis par l'Italie dans la mise en oeuvre de ses réformes économiques, mercredi à Berlin. Ils ont exprimé leurs divergences sur l'octroi d'une licence bancaire au mécanisme européen de stabilité (MES).

"Les efforts de consolidation et l'agenda des réformes du gouvernement italien sont impressionnants. Je suis personnellement convaincue que les fruits de ces réformes vont venir", a déclaré Mme Merkel.

La chancelière, qui a adopté depuis plusieurs jours un ton plus bienveillant à propos des pays du Sud de l'Europe, a assuré qu'Allemagne et Italie entretenaient une "relation bilatérale exceptionnelle". De son côté, M. Monti a estimé que les marchés financiers commençaient à saluer les efforts entrepris par l'Italie pour redresser sa situation budgétaire.

"Les marchés commencent à reconnaître nos succès", a-t-il dit, tandis que la chancelière allemande a qualifié de "signal d'espoir" une émission obligataire de l'Italie mardi, qui a vu le pays lever 3,75 milliards d'euros, soit le maximum visé, à des taux en forte baisse.

Long terme

Se fendant à son tour d'un compliment pour son hôte, M. Monti a jugé que l'Allemagne était un exemple car "plus que tout autre pays elle a montré qu'il fallait poursuivre sur la voie des réformes" et non s'interrompre dès qu'elles commencent à faire effet.

Interrogés sur un éventuel appel de l'Italie à l'aide européenne, Mme Merkel et M. Monti n'ont pas répondu directement, la chancelière allemande assurant seulement "faire confiance (à Rome) pour prendre ses décisions en toute indépendance". Dans un entretien à la presse italienne paru mercredi, M. Monti avait rejeté cette éventualité.

Les deux dirigeants ont toutefois exprimé leurs divergences sur l'octroi d'une licence bancaire au futur mécanisme européen de stabilité (MES), appelé à devenir un fonds d'aide permanent aux pays en difficulté.

Ne pas "dramatiser"

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) "Mario Draghi a estimé qu'une licence bancaire n'était pas compatible avec les traités européens, c'est aussi ma conviction", a souligné Mme Merkel. Elle a estimé qu'en l'état actuel la zone euro "était bien équipée" pour assurer sa stabilité.

De son côté, le chef du gouvernement italien a appelé à ne pas "dramatiser" cette question de la licence bancaire du MES, précisant qu'"aujourd'hui certaines choses ne sont pas atteignables, mais dans d'autres conditions, elles pourraient l'être", grâce notamment à une modification des traités européens.

La chancelière allemande n'est depuis quelques jours pas avare de compliments ou d'encouragements pour les pays européens en difficulté. La semaine dernière, elle s'était ainsi voulue rassurante avec le premier ministre grec Antonis Samaras, déclarant: "Depuis le début de la crise, j'ai toujours clairement dit que la Grèce faisait partie de la zone euro et que je voulais qu'elle y reste".

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