Toutes les parties prenantes au conflit au Yémen ont potentiellement commis des «crimes de guerre», a affirmé hier une mission d’experts mandatée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Depuis mars 2015, le conflit a fait plus de 10 000 morts.
Dans son rapport allant de septembre 2014, date du début des hostilités dans ce pays, jusqu’à juin 2018, le groupe d’experts présidé par le Tunisien Kamel Jendoubi relève que les frappes de la coalition menée par l’Arabie saoudite «ont causé le plus de victimes civiles directes», touchant des «zones résidentielles», des «marchés», et «même des installations médicales».
Cette coalition militaire est intervenue en mars 2015 au Yémen, pour aider le pouvoir face aux rebelles Houthis qui s’étaient emparés de vastes pans du territoire, dont la capitale Sanaa.
Dans ce «conflit oublié» comme le désigne Kamel Jendoubi, les enfants paient un lourd tribut, car ils sont également enrôlés...