Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) a acquitté jeudi l'ultranationaliste serbe Vojislav Seselj de l'ensemble de neuf accusations de crimes contre l'humanité et crimes de guerre pesant contre lui.
"Avec cet acquittement sur les neuf chefs d'accusation, le mandat d'arrêt n'a plus d'objet", a déclaré le juge Jean-Claude Antonetti. "Vojislav Seselj est donc un homme libre".
L'homme, connu pour sa violence verbale pendant les guerres qui ont déchiré l'ex-Yougoslavie pendant les années 90, était accusé de neuf crimes de guerre et crimes contre l'humanité pour avoir "propagé une politique visant à réunir tous 'les territoires serbes' dans un Etat serbe homogène, qu'il appelait la 'Grande Serbie'".
Avant l'énoncé du jugement, l'accusé, qui s'est défendu seul pendant son procès, avait affirmé sur Twitter n'avoir "aucun problème de conscience". Il doit organiser une conférence de presse à Belgrade, où il réside depuis sa mise en liberté provisoire en 2014 pour "raisons de santé".
Ce jugement intervient une semaine après la condamnation de l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, à 40 ans de prison pour génocide et neuf autres accusations de crimes contre l'humanité et crimes de guerre.