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Crash du Germanwings: nouvelles révélations sur l'état psychotique du copilote

Le 24 mars 2015, Andreas Lubitz précipitait volontairement l'A320 qu'il pilotait contre le flanc d'une montagne, tuant avec lui tous les passagers. Le Parisien a publié mercredi des révélations sur l'état psychologique du copilote et ses aspirations suicidaires juste avant le drame.

27 janv. 2016, 14:53
/ Màj. le 27 janv. 2016 à 15:59
Andreas Lubitz a été diagnostiqué psychotique peu avant le crash du Germanwings.

Le jeune Andreas Lubitz rêvait d'être pilote. Pourtant, à 27 ans, il précipite volontairement son avion sur le flanc d'une montagne dans les Alpes françaises, entraînant avec lui 149 personnes dans la mort. Mercredi, le Parisien a publié le compte rendu des neuf mois d'investigations sur le parcours dépressif du jeune allemand.

Andreas Lubitz sombre dans une première dépression en 2008. Des textes retrouvés dans son ordinateur révèlent ses fortes tendances suicidaires: "Le souvenir du temps passé me fait pleurer, écrit-il le 1er janvier 2009. Je ne crois pas vraiment que je puisse retrouver cet état... Je voudrais être délivré... En entendant les mots encourageants des autres, je crois parfois que tout cela est derrière moi, que tout ça est enfin balayé... La dernière solution qui me rend parfois heureux, c'est de sauter de la falaise".

Lubitz interrompt alors sa formation de pilote pendant neuf mois, le temps d'une thérapie qui le guérit. C'est en juin 2014 qu'il devient officiellement copilote à la Germanwings. Le jeune homme vit alors un second épisode dépressif.

Comme le rapporte le Figaro,  Lubitz souffre de troubles de la vision obsédants quelques semaines avant le crash. « Comme j'ai peur de devenir aveugle et que je continue à faire une fixation sur mes yeux, je ressasse cette idée sans cesse et le stress augmente, confie-t-il à un médecin. Je continue à passer des nuits où je ne dors pas du tout. Mon temps de sommeil maximal est de deux heures par nuit (mais, actuellement, cette durée est rarement atteinte).»

Son psychiatre diagnostique des "soupçons de psychose menaçante" et lui délivre un arrêt maladie. Mais Andreas Lubitz le dissimule à sa compagnie aérienne et continue à travailler. Aucun des nombreux médecins qu'il consulte n'a vu venir l'acte suicidaire.

Les recherches Google du copilote ne laissent quant à elles pas de doute. Quelques jours avant le drame, il recherche des mots-clés comme "quantité de somnifères pour provoquer la mort", "mort la plus rapide", "cyanure", "valium" ou encore "suicide train".

Une instruction est en cours pour déterminer si des responsabilités peuvent être engagées contre des personnes de son entourage. L'Agence européenne de sécurité aérienne a de son côté émis des recommandations sur le suivi psychologique des pilotes.

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