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Crash de Germanwings: cérémonie en hommage aux victimes, quatre mois après le crash

Vendredi au Vernet, une cérémonie en hommage aux victimes du crash de la compagnie allemande Germanwings survenu il y a 4 mois a réuni les familles et des habitants de cette région rurale française.

24 juil. 2015, 17:43
La presse a été tenue très à l'écart, à plusieurs centaines de mètres.

Un hommage aux victimes du crash de la compagnie allemande Germanwings, il y a exactement 4 mois dans les Alpes-de-Haute-Provence, a été rendu vendredi au Vernet. Les familles et des habitants de cette région rurale ont communié.

La cérémonie, présidée par l'évêque de Digne Jean-Philippe Nault, sous une grande tente ouverte, dressée devant la stèle à la mémoire des 150 victimes du crash, a débuté dans l'après-midi en présence de 200 personnes. Au pied du monument avaient été déposés bouquets de fleurs et petits galets avec des inscriptions en signe de souvenir.

La presse a été tenue très à l'écart, à plusieurs centaines de mètres. Les proches des victimes n'ont pas souhaité s'exprimer.

A l'initiative du maire du Vernet, des villageois dont la vie a été bouleversée par l'accident, le 24 mars, avaient été invités. Arrivés en début d'après-midi à bord d'une dizaine de cars, sous une pluie battante, les membres des familles présents devaient ensuite se rendre au cimetière de la commune où ont été inhumés la veille au soir des restes non identifiés de victimes, dans plusieurs coffrets.

Deuxième enterrement

"L'inhumation a eu lieu dans la nuit au cimetière du Vernet, en toute discrétion", a déclaré Bernard Bartolini, maire de Prads-Haute-Bléone, l'une des communes voisines du drame.

"C'est une tombe commune, collective. Pour les familles de victimes, c'est un deuxième enterrement, car elles ont déjà enterré les parties du corps de leur proche, identifiées par ADN. Il n'y a pas d'autre solution que de le faire de manière collective et groupé", a expliqué de son côté le maire du Vernet, François Balique.

Cent cinquante personnes, dont 72 Allemands et 50 Espagnols, ont péri dans l'accident de l'Airbus de Germanwings, filiale à bas coûts du groupe Lufthansa, qui reliait Barcelone à Düsseldorf. Selon les enquêteurs, l'appareil a été délibérément précipité au sol par son copilote allemand, qui avait souffert dans le passé de graves troubles psychologiques.

Indemnisations: le bât blesse

La cérémonie, vendredi, a eu lieu alors que les relations sont tendues entre la Lufthansa et les proches des victimes, sur la question des indemnisations. Ceux-ci ont décliné l'offre de 25'000 euros par victime proposée par la compagnie, réclamant au moins 100'000 euros, a indiqué le 18 juillet leur avocat, dans une lettre rendue publique en Allemagne.

Conséquence: le patron de Lufthansa, Carsten Spohr, n'était pas présent au Vernet vendredi. "A cause de l'atmosphère tendue, causée ces derniers jours par la lettre ouverte, Carsten Spohr ne se rendra pas à la cérémonie. Il ne veut pas perturber une cérémonie digne avec cette question", avait indiqué un porte-parole de Lufthansa.

A la suite du crash, une information judiciaire contre X pour homicides involontaires a été ouverte et est instruite à Marseille où trois juges d'instruction du pôle accidents collectifs ont été saisis pour déterminer notamment le niveau de connaissance de la compagnie concernant l'état de santé mentale du copilote.

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