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Crash d'Egyptair: le ministère égyptien confirme la découverte de corps humains

Après avoir découvert de nouveaux débris d'avion et des effets personnels des passagers, le Caire a confirmé avoir découvert des restes humains et des fauteuils d'avion du vol MS804 d'Egyptair.

20 mai 2016, 18:09
L'avion d'Egyptair a disparu dans la nuit de mercredi à jeudi, avec 66 passagers à son bord.

Le ministère égyptien de l'Aviation civile a confirmé vendredi que l'armée égyptienne avait découvert des restes humains dans la zone où le vol MS804 de la compagnie Egyptair a disparu dans la nuit de mercredi à jeudi. L'Airbus A320 avait 66 personnes à son bord.

"La marine égyptienne a pu récupérer de nouveaux débris de l'avion, certaines affaires appartenant à des passagers ainsi que des restes humains et des fauteuils d'avion", avait auparavant annoncé l'armée égyptienne. Ces débris ont été découverts 290 km au nord d'Alexandrie, a précisé la marine. Elle continue d'inspecter la zone pour tenter de repérer les boîtes noires de l'avion.

Egyptair a annoncé que les recherches menées en Méditerranée à la suite de la disparition de son vol MS804 couvraient une zone d'un rayon de 40 milles (environ 65 km). Ce périmètre pourrait être élargi au besoin, a précisé le président de la compagnie, Safwat Moslem.

L'agence spatiale européenne (ESA) a pour sa part indiqué qu'un de ses satellites avait détecté une possible nappe de pétrole dans la Méditerranée, à proximité de l'endroit où le vol MS804 s'est crashé.

Aucune revendication

Si certains responsables ont évoqué la piste du terrorisme djihadiste, aucune revendication n'a été formulée plus de 24 heures après le crash de l'avion, qui assurait la liaison Paris-Le Caire. Trois inspecteurs du bureau enquêtes et analyse de l'aviation civile (BEA) et un expert d'Airbus sont arrivés en début de journée au Caire pour coopérer avec les enquêteurs égyptiens, a-t-on appris de sources aéroportuaires.

Le Premier ministre égyptien Chérif Ismaïl a déclaré jeudi qu'il était trop tôt pour avancer la moindre explication, y compris celle d'un attentat comparable à celui d'octobre contre un l'avion russe. Son ministre de l'Aviation civile, Chérif Fathi, a estimé néanmoins que l'hypothèse d'un acte terroriste était plus probable que celle d'une défaillance technique.

"Toutes les hypothèses sont examinées, mais aucune n'est privilégiée car nous n'avons absolument aucune indication sur les causes", a répété vendredi matin le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, sur France 2.

Commission d'enquête

Le président égyptien Abdel Fattah al Sissi a ordonné qu'une commission d'enquête formée par le ministère de l'Aviation civile entame immédiatement des investigations sur les causes de la disparition de l'avion.

Selon des responsables américains, l'examen des images satellites n'a pas fourni pour le moment d'élément permettant de parler d'une explosion de l'A320. Selon Washington, ces responsables n'excluent aucune possibilité, que ce soit une défaillance technique, un acte terroriste ou un acte délibéré du pilote ou bien d'un ou de plusieurs membres de l'équipage.

Cette incertitude a conduit l'aéroport international de Los Angeles à renforcer ses mesures de sécurité.

Familles reçues

Paris a affecté aux recherches un Falcon 50 de reconnaissance, jusqu'alors assigné à la mission européenne de lutte contre le trafic illicite de migrants en Méditerranée. La marine française devait également envoyer un avion plus grand, un Atlantique 2, et un navire de patrouille.

La France est également prête à s'associer aux recherches sous-marines lorsque l'épave aura été localisée, a précisé le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, sur France Info.

Conformément aux règles internationales en la matière, la responsabilité de l'enquête sur les causes du crash relève de l'Egypte, mais la France y est associée, tout comme les Etats-Unis, pays d'origine des réacteurs de l'Airbus. A Paris, le parquet a parallèlement ouvert une enquête sur la disparition du vol MS804.

A l'aéroport du Caire, des familles de victimes attendaient toujours vendredi des explications sur la disparition de leurs proches. En France, Jean-Marc Ayrault a précisé qu'il recevrait samedi au Quai d'Orsay les représentants de familles de victimes, les ambassadeurs des pays concernés et des membres des services participant à l'enquête.

 

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