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Coupe du Monde 2022 au Qatar: pas la responsabilité de la FIFA

La FIFA s'est dit touchée par le sort des ouvriers travaillant sur le chantier de la Coupe du monde 2022 au Qatar, mais rejette sa responsabilité. Elle l'a fait savoir vendredi.

04 oct. 2013, 17:57
L'organisation de la Coupe du monde en hiver reste prioritaire pour Sepp Blatter.

La FIFA ne peut pas ignorer le sort des ouvriers engagés sur le grand chantier de la Coupe du monde 2022 au Qatar, mais

 

Au terme de la réunion de son comité exécutif à Zurich, le patron de l'instance dirigeante du football mondial a balayé les supputations sur une possible réattribution du grand événement sportif planétaire au vu des polémiques qui collent à cette édition depuis trois ans: "La Coupe du monde 2022 se jouera au Qatar... Mais on ne sait pas encore si ce sera en été ou en hiver."

Le Valaisan a ensuite balayé toute responsabilité de la Fédération concernant les sombres conditions des travailleurs migrants, principalement venus du sud-est asiatique, dans ce minuscule Etat du désert, dénoncées par plusieurs syndicats et ONG.

Le quotidien "The Gardian" en dressait la semaine passée un sordide tableau, parlant "d'esclavagisme des temps modernes", avançant que 44 Népalais étaient morts entre début juin et début août. Des chiffres exagérées, ont rétorqué les autorités qataries, qui ont mandaté un cabinet d'avocats international pour enquêter.

"Vraiment de tout coeur, j'exprime toute la sympathie et tout le regret pour ce qui se passe dans un pays, quand il y a des morts sur des constructions qui sont en relation avec la Coupe du monde", a déclaré le patron de la FIFA.

"Nous ne pouvons pas passer inaperçus dans cette affaire et cela nous touche, mais ce n'est pas une intervention directe de la FIFA qui va changer cela. Cette intervention ne peut être faite que par le Qatar lui-même et le Qatar a confirmé qu'il allait le faire", a-t-il ajouté.

Selon lui, la responsabilité est aussi à chercher du côté des entreprises, notamment européennes, qui ont obtenu les contrats de construction: "Il y a beaucoup d'entreprises européennes. Ce sont ces entreprises qui sont responsables de la condition des ouvriers, mais ce n'est pas la responsabilité de la FIFA."

L'hiver comme éventualité

Si la question des conditions des travailleurs "n'est ni une tâche, ni une compétence de la FIFA", la question de faire jouer éventuellement en hiver le Mondial-2022 pour éviter les risques liées à la chaleur accablante de l'été dans le Golfe en est en revanche bien une.

Le comité exécutif a ouvert la porte à cette idée, en lançant une consultation de toutes les parties prenantes - des joueurs et fédérations jusqu'aux diffuseurs et sponsors - pour s'entendre sur la meilleure période. Mais le choix ne sera pas fait avant la fin de la prochaine Coupe du monde en juin au Brésil.

Cette consultation sera confiée au secrétaire général de la FIFA Jérôme Valcke ainsi qu'au président de la Confédération asiatique de football (AFC), le cheikh Salman bin Ebrahim Al Khalifa, qui devront présenter une feuille de route au prochain comité exécutif le 4 décembre à Sao Paulo.

Les débats s'annoncent longs. Y compris au sein d'un même pays: la position de la fédération anglaise n'est pas celle de la Premier League (championnat d'élite anglais), qui redoute un "chaos" si on chamboule les calendriers.

L'Australie envisage elle de demander un dédommagement pour les candidats malheureux à l'organisation du Mondial-2022, dont elle fait partie, qui avaient présenté un dossier de compétition estivale et non hivernale.

Sepp Blatter n'a pas écarté cette possibilité: "Si nous déplaçons en hiver, on verra quelles sont les conséquences en termes de responsabilité de la FIFA envers ses sponsors et autres, envers les ligues et autres organisations professionnelles. Je ne peux pas prévoir ce qu'il en sera, je ne suis pas prophète."

 
 
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