Les Turcs ont refait le coup d’Afrin. Une année et demie après s’être emparés de force de la région du nord-ouest de la Syrie, ils ont lancé, mercredi, la deuxième étape de la prise de contrôle du territoire kurde, avec, cette fois, des Américains à la place des Russes dans le rôle du facilitateur. Malgré l’indignation internationale, l’opération «Source de paix» s’est poursuivie hier. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, prend l’ascendant dans la guerre en Syrie.
Quelles sont les intentions turques?
La Turquie est couchée sur un baril de poudre depuis que les Kurdes syriens veulent créer le Rojava, aux portes sud. Le hic, c’est que ce Kurdistan syrien est considéré, par Ankara, comme une base arrière du terrorisme du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ennemi juré de Recep Tayyip Erdogan. «En envahissant le nord de la Syrie, il veut éliminer les Kurdes qui y vivent», observe...