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Corto Maltese revient avec un album sur sa genèse

«Le Jour de Tarowean», le nouvel album de Corto Maltese, on découvre les événements antérieurs au premier numéro de la série, publié en 1967.

26 oct. 2019, 10:38
"Le Jour de Tarowean" se déroule dans les eaux du Pacifique Sud, en 1913.

La saga Corto Maltese est de retour avec «Le Jour de Tarowean». L’album porte sur la genèse de l’un des plus célèbres marins du monde de la bande dessinée.

Dans ce nouvel opus, le troisième signé Juan Diaz Canales/Rubén Pellejero, le scénariste et le dessinateur espagnols reviennent sur les événements antérieurs au premier numéro de la série, «La Ballade de la mer salée», publié en 1967.

Comme dans ce premier album – écrit par le père de Corto Maltese, l’Italien Hugo Pratt, mort en 1995 et qui en a signé 12 au total -, «Le Jour de Tarowean» se déroule dans les eaux du Pacifique Sud, en 1913, autour d’un Corto Maltese croqué sous ses traits habituels: casquette, rouflaquettes et regard perçant.

 

 

Sur l’île de Bornéo

Il y retrouve les mêmes personnages: le pirate Raspoutine, le chef de tribu Cranio et le mystérieux Moine, dont le visage n’est jamais dévoilé. «J’ai toujours eu envie, comme beaucoup de lecteurs, de savoir ce qui s’était passé avant 'La Ballade de la mer salée'», explique à l’AFP Rubén Pellejero, connu pour les aventures de l’antihéros «Dieter Lumpen».

Dans ce 15e album, Corto est envoyé en négociateur chez les Dayak, indigènes de l’île de Bornéo craignant les conséquences sur leur environnement de l’exploitation de la gutta-percha (une sorte de gomme) par les Rajahs blancs du Royaume de Sarawak.

Il tente d’aider un jeune et silencieux aborigène à revenir sur les traces de son passé, accompagné d’une touchante «Sirène», une jeune fille Néerlandaise handicapée.

«Un peu plus crapule»

Écrire sur cette période jusque-là inconnue de Corto, fils d’un marin anglais et d’une gitane andalouse, a été un défi pour les deux vétérans espagnols. "'La Ballade de la mer salée' n’était pas vraiment une histoire sur Corto Maltese, qui était plutôt un personnage secondaire pour Pratt.

Mais au fil des pages, le personnage a pris de l’ampleur", explique Diaz Canales, scénariste de la série noire Blacksad. "Le Corto de «La Ballade de la mer salée» était un peu plus crapule, il faisait plus pirate, il était peut-être aussi plus cynique et n’avait pas encore cette aura d’homme romantique et aventurier qu’on lui connaît maintenant", glisse le scénariste.

Et de souligner le «sens critique» dont fait preuve le héros dans cet album. Car il refuse de «souscrire à 100% aux différentes idéologies qui l’entourent, et qui sont nombreuses», ajoute-t-il.

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