Une manifestation de soutien à de jeunes nationalistes corses a violemment dégénéré samedi à Bastia. Plusieurs dizaines de personnes ont jeté des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre et leurs véhicules.
Les incidents ont éclaté peu après la dispersion d'un défilé de soutien à ces nationalistes corses, condamnés le 6 octobre dernier par la cour d'assises spéciale de Paris pour un attentat à la voiture-bélier contre la sous-préfecture de Corte (Haute-Corse), commis le 1er avril 2012 et qui avait fait des dégâts matériels.
Bastia : la tension retombe après les affrontements qui ont éclaté à l'issue d'une manifestation contre la condamnation de 3 nationalistes pic.twitter.com/ghdtjGqzff
— franceinfo (@franceinfo) 15 octobre 2016
Face à la tension sur l'île depuis ce verdict, les dirigeants nationalistes avaient appelé au calme vendredi et le ministre français de la justice, Jean-Jacques Urvoas, avait fait un geste d'apaisement en demandant à l'administration pénitentiaire d'examiner "avec bienveillance" les demandes de transfert des condamnés en Corse.
Mais cela n'a pas suffi: vers 16h30, plusieurs dizaines de jeunes cagoulés ont lancé des cocktails Molotov sur les CRS et les gendarmes mobiles, qui protégeaient la préfecture de Haute-Corse et dont la présence avait été renforcée.
Plusieurs véhicules de particuliers et des forces de l'ordre ont commencé à brûler, mais les pompiers ont rapidement pu éteindre les flammes. Les jeunes cagoulés ont aussi déclenché un début d'incendie à la poste centrale de Bastia, située à 200 mètres de la préfecture.
CRS et gendarmes mobiles ont riposté par des tirs de grenades lacrymogènes et de Flash-Ball. Ils ont ensuite bouclé le périmètre autour de la préfecture en déployant des camions et des cars.
En fin d'après-midi, un calme relatif était revenu dans les rues de la vieille ville de Bastia quadrillées par des centaines de gendarmes. Aucun blessé, ni aucune interpellation n'ont été rapportés dans l'immédiat.