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Corps retrouvés dans un camion près de Londres: le chauffeur toujours en détention

Le chauffeur du camion frigorifique, dans lequel ont été retrouvés 39 corps la semaine passée, est toujours en détention. Les victimes pourraient être majoritairement vietnamiennes, des tests ADN sont en cours.

28 oct. 2019, 15:31
L'identification des corps est en cours, il se pourrait que les victimes soient vietnamiennes.

La justice britannique a décidé lundi de maintenir en détention le chauffeur du camion frigorifique, où ont été retrouvés 39 corps près de Londres la semaine dernière. Des familles vietnamiennes attendant elles dans l'angoisse de savoir si leurs proches figuraient parmi les victimes.

Arrêté peu après la découverte du camion mercredi dans une zone industrielle de Grays, à une trentaine de kilomètres de la capitale britannique, le chauffeur de 25 ans a comparu lundi par visioconférence devant le tribunal de Chelmsford. Le juge a décidé de le maintenir en détention jusqu'au 25 novembre, quand il devra plaider coupable ou non devant la cour criminelle londonienne de l'Old Bailey.

 

 

Cet homme originaire d'Irlande du Nord est poursuivi pour homicides involontaires, trafic d'êtres humains, aide à l'immigration illégale et blanchiment d'argent. Un autre Irlandais du Nord a été arrêté à Dublin samedi et trois autres détenus en Grande-Bretagne dans cette affaire ont été libérés sous caution, a indiqué dimanche la police.

Prélèvements d'ADN

La police britannique avait d'abord pensé que les 31 hommes et huit femmes trouvés dans la camion, dont la remorque arrivait du port belge de Zeebruges, étaient chinois. Mais plusieurs familles de la province de Nghe An, dans le centre du Vietnam, se sont manifestées, expliquant que des proches partis clandestinement pour le Royaume-Uni ne donnaient plus de nouvelles.

D'après des médias vietnamiens, 24 des 39 victimes pourraient être vietnamiennes. Les autorités vietnamiennes ont procédé dimanche à des prélèvements d'échantillons pour réaliser des tests ADN et déterminer si des ressortissants de leur pays faisaient partie.

 

 

Des migrants, originaires de la région de Ha Tinh une partie très pauvre du Vietnam, cherchent souvent à rejoindre la Grande-Bretagne pour travailler dans des bars à ongles ou des fermes illégales de culture de cannabis, dans l'espoir de gagner de l'argent rapidement.

Beaucoup passent par la Russie ou par la Chine, avec de faux papiers, et ce périple peut leur coûter jusqu'à l'équivalent de 36'000 euros. Une fortune au Vietnam où le revenu moyen ne dépasse pas 2000 euros par an, selon la Banque mondiale.

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