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Coronavirus: un dissident qui avait critiqué la gestion de l’épidémie arrêté

L’activiste chinois Xu Zhiyong, qui avait déjà purgé une peine de 4 ans de prison entre 2013 et 2017, a été arrêté pour avoir critiqué la gestion de l’épidémie de coronavirus. Il a été appréhendé alors qu’il se trouvait à Canton.

18 févr. 2020, 07:53
Le 4 février, Xu Zhiyong avait appelé à la démission du président Xi (archives).

Un dissident chinois qui avait critiqué la gestion de l’épidémie de coronavirus par le président Xi Jinping a été arrêté, a rapporté mardi Amnesty international. Xu Zhiyong a déjà purgé quatre ans de prison entre 2013 et 2017.

Ce militant anticorruption a été arrêté samedi, a annoncé l’organisation de défense des droits de l’Homme. Il était en fuite depuis décembre, après avoir participé à une réunion d’opposants dans la ville de Xiamen (sud-est). Il n’en continuait pas moins à diffuser sur les réseaux sociaux des articles dénonçant le régime communiste.

 

 

Le 4 février, il avait ainsi appelé à la démission du président Xi, critiquant sa gestion de la guerre commerciale avec les Etats-Unis, des manifestations à Hong Kong et de l’épidémie de pneumonie virale qui s’est déclenchée en décembre à Wuhan (centre).

«Les fournitures médicales manquent, les hôpitaux sont débordés et beaucoup de personnes contaminées ne sont pas dépistées», avait-il dénoncé. «C’est la pagaille», avait-il ajouté.

Fronde inhabituelle

L’épidémie a déclenché une fronde inhabituelle contre le pouvoir, accusé d’avoir tardé à réagir et d’entraver la liberté d’expression. La mort au début du mois d’un médecin de Wuhan, qui avait été interrogé par la police après avoir donné l’alerte dès le mois de décembre, a alimenté la colère populaire sur les réseaux sociaux.

«La guerre du gouvernement chinois contre le coronavirus ne l’a en aucun cas détourné de son offensive généralisée contre les voix dissidentes», observe Amnesty.

 

 

Xu Zhiyong a été arrêté alors qu’il se trouvait à Canton (sud), a déclaré à l’AFP une source qui a requis l’anonymat. Interrogée, la police cantonaise n’a pas répondu aux questions de l’AFP.

Hua Ze, une amie de longue date du dissident qui vit aux Etats-Unis, a confirmé être sans nouvelles de lui depuis samedi. «Le simple fait qu’il ait été en cavale depuis si longtemps tout en continuant à s’exprimer était en soi (…) une sorte de défi» aux autorités, a-t-elle commenté.

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