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Coronavirus: le SARS-CoV-2 devient plus infectieux que la version originale

Le SARS-CoV-2 devient plus infectieux que la version originale, qui est apparue en Chine en fin d'année 2019, selon une étude publiée jeudi dans la revue Cell.

03 juil. 2020, 07:10
Les mutations génétiques du coronavirus sont traquées dans le monde entier par les chercheurs (archives).

La variante du SARS-CoV-2, qui domine aujourd’hui dans le monde, infecte plus facilement les cellules que celle qui est apparue en Chine, selon une étude publiée jeudi dans la revue Cell. Elle la rend probablement plus contagieuse, bien que cela reste à confirmer.

«Nous ne savons pas encore si une personne s’en sort moins bien avec elle ou non», a commenté Anthony Fauci, directeur de l’institut des maladies infectieuses américain, à la revue Jama. «Il semble que le virus se réplique mieux et puisse être plus transmissible, mais nous en sommes toujours au stade d’essayer de le confirmer. Mais il y a de très bons généticiens des virus qui travaillent là-dessus.»

Après sa sortie de Chine et son arrivée en Europe, une variante du nouveau coronavirus, qui mute en permanence comme tout virus, est devenue dominante. C’est cette version européenne qui s’est ensuite installée aux Etats-Unis. La variante, nommée D614G, concerne une seule lettre de l’ADN du virus, à un endroit contrôlant la pointe avec laquelle il pénètre les cellules humaines.

Virus «plus apte»

Les chercheurs de la nouvelle étude, des universités de Sheffield et Duke et du laboratoire national de Los Alamos, ont établi en avril que D614G dominait désormais. Ils ont alors affirmé, avec une certaine alarme, que la mutation rendait le virus «plus transmissible». Depuis lors, ils ont réalisé des travaux et des expériences supplémentaires.

Ils ont d’abord analysé les données de 999 patients britanniques hospitalisés à cause du Covid-19, observant que ceux ayant la variante avaient, certes, plus de particules virales en eux, mais sans que cela ne change la gravité de leur maladie, une nouvelle encourageante.

Des expériences en laboratoire ont ensuite montré que la variante était en revanche trois à six fois plus capable d’infecter des cellules humaines. «Il semble probable que c’est un virus plus apte», dit Erica Ollmann Saphire, qui a réalisé l’une de ces expériences, au La Jolla Institute for Immunology.

Mais tout est dans le «probable»: une expérience in vitro ne peut reproduire la dynamique réelle d’une pandémie. La conclusion la plus stricte est donc que si le coronavirus qui circule actuellement est sans doute plus «infectieux», il n’est pas forcément plus «transmissible» entre humains.

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