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Coronavirus: le bilan monte à 425 morts, la Chine admet des «insuffisances»

Le gouvernement chinois a fait état de 64 nouveaux décès liés au coronavirus, mardi. Le bilan s’alourdit désormais à 425 morts. L’Empire du Milieu a de son côté reconnu certaines insuffisances dans sa réaction face à cette crise et espère recevoir du soutien du reste du monde.

04 févr. 2020, 07:07
Le nombre de décès confirmés dus au coronavirus en Chine est passé à 425 mardi.

Le bilan de l’épidémie du coronavirus en Chine est monté à 425 morts après 64 nouveaux décès annoncés mardi par le gouvernement. Ce dernier a admis des «insuffisances» dans sa réaction à la crise sanitaire.

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Le nombre de personnes contaminées par l’épidémie en Chine a lui dépassé 20’400, après l’apparition de 3’235 nouveaux cas confirmés, a annoncé mardi la Commission nationale de la Santé. Le nombre de morts dépasse désormais largement celui du Sras qui avait tué 349 personnes en 2002-2003.

 

 

De leur côté, les ministres de la Santé des pays du G7 ont convenu lundi de se coordonner «autant que possible dans les conseils de voyage et les mesures de prévention» face au coronavirus.

Pour sa part, la Banque mondiale a appelé le même jour tous les pays à «renforcer leur surveillance sanitaire et les réponses données» à l’épidémie, et elle a dit examiner les ressources financières et techniques mobilisables rapidement.

Insuffisances

Dix jours après le début de la crise, marqué par le confinement de la métropole de Wuhan (centre) et de sa province, le Hubei, les places boursières chinoises de Shanghai et de Shenzhen ont plongé d’environ 8% après une interruption de dix jours des cotations. Soit la plus forte baisse des indices chinois depuis le krach boursier de 2015.

Dans le contexte de la paralysie de la Chine par la peur du virus, Pékin a reconnu lundi des «insuffisances» dans sa réaction et a aussi admis compter sur le reste du monde pour répondre à la crise.

Le Comité permanent du Bureau politique du Parti communiste a demandé une amélioration du dispositif de réaction aux situations d’urgence à la suite d’«insuffisances et de difficultés apparues dans la réponse apportée à l’épidémie», a écrit l’agence officielle de presse Chine nouvelle.

«Besoin de masques, combinaisons, lunettes»

«Ce dont la Chine a besoin d’urgence, ce sont des masques, des combinaisons et des lunettes de protection», avait précédemment déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hua Chunying.

 

 

Elle a précisé que plusieurs pays, parmi lesquels la France, le Royaume-Uni, le Japon et la Corée du Sud, avaient déjà envoyé des fournitures médicales. La Chine s’efforce d’en importer d’Europe, du Japon et des Etats-Unis, selon le ministère de l’Industrie.

A Genève, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a mis en garde contre l’utilisation de masques de mauvaise qualité, qui peuvent donner «un faux sentiment de protection».

Le virus a également fait un mort pour la première fois en dehors de Chine, un Chinois de 44 ans originaire de Wuhan qui a succombé aux Philippines, a annoncé dimanche l’OMS. La plupart des décès et des cas de contamination sont toutefois à déplorer à Wuhan et dans sa province où quelque 56 millions d’habitants sont coupés du monde depuis le 23 janvier.

 

 

 

Face à un système hospitalier débordé, cette métropole a accueilli lundi les premiers malades dans un nouvel hôpital construit en dix jours, a indiqué le Quotidien du Peuple. Un autre hôpital encore plus grand (1600 lits) est en construction et devrait ouvrir dans quelques jours.

Mesures de protection

Le gouvernement a octroyé trois jours de congé supplémentaires dans l’espoir de retarder le retour vers les villes des centaines de millions de travailleurs migrants rentrés dans leur province pendant le Nouvel An lunaire. Les personnes originaires du Hubei sont parfois en butte à l’ostracisme et à la suspicion.

Inquiets, de nombreux pays ont multiplié les mesures de protection. Etats-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande, Irak, Israël et Philippines notamment ont interdit l’entrée sur leur territoire aux étrangers s’étant récemment rendus en Chine. Hong Kong a annoncé lundi la fermeture de presque tous les points de passage terrestres avec la Chine continentale, ne laissant ouverts que deux ponts.

 

 

La Russie a annoncé lundi qu’elle pourrait procéder à l’expulsion des étrangers porteurs du virus, après avoir décidé la semaine dernière de fermer sa frontière de plus de 4000 km avec la Chine et réduit les liaisons avec ce pays.

Mais c’est aux Etats-Unis que s’en est prise la porte-parole de la diplomatie chinoise, les accusant de «semer la panique» par leurs mesures restrictives et de donner «un très mauvais exemple». Les croisiéristes n’en ont pas moins décidé d’interdire la présence à leur bord de passagers ou membres d’équipage ayant voyagé en Chine au cours des 14 derniers jours, a annoncé lundi leur fédération internationale.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a proclamé la semaine dernière l’urgence internationale, a dit le même jour travailler avec des géants du net à combattre la désinformation en ligne autour du virus.

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