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Corée du Nord: le "feu et la colère" de Donald Trump contre Kim Jong Un, prêt à frapper Guam

Les menaces guerrières fusent entre les USA et la Corée du Nord. Si Donald Trump avait promis "le feu et la colère" en cas de nouvelles menaces, Kim Jong-un se dit prêt à frapper l'île américaine de Guam à tout moment.

09 août 2017, 06:53
Pour l'heure, le régime de Pyongyang a testé plusieurs engins atomiques et a réussi deux lancements de missiles balistiques intercontinentaux, capables de frapper les États-Unis.

Le projet de frappe contre l'île de Guam pourra être "mis en pratique" à tout moment dès que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un aura pris une décision, a annoncé un porte-parole de l'Armée populaire de Corée (APC), cité par l'agence officielle KCNA.

"La force stratégique de l'APC examine désormais avec soin un plan opérationnel en vue d'un feu enveloppant sur les zones autour de Guam, avec des fusées balistiques de moyenne à longue portée Hwasong-12, afin de contenir les principales bases militaires américaines sur Guam et notamment la base aérienne d'Anderson", a déclaré ce porte-parole.

Opération préventive

Signe de l'importance stratégique de Guam, deux bombardiers américains partis de cette île du Pacifique, dans l'archipel des Mariannes, ont survolé lundi la péninsule coréenne dans le cadre de la "présence continue de bombardiers", a précisé un responsable américain.

La Corée du Nord pourrait en outre mener une opération préventive si les Etats-Unis montrent des signes de provocation, a annoncé un autre-parole dans un second communiqué. Les Etats-Unis doivent cesser leurs "provocations militaires irresponsables" pour éviter une action militaire, a-t-il ajouté.

Fidèle à sa rhétorique enflammée, Pyongyang avait promis lundi de faire payer "un millier de fois" aux Etats-Unis "le prix de leurs crimes".

 

 

Menace de Trump

Quelques heures plus tôt, Donald Trump avait lancé une spectaculaire mise en garde à Kim Jong-Un. "La Corée du Nord ferait mieux de ne plus proférer de menaces envers les Etats-Unis", a déclaré le président américain depuis son golf de Bedminster, dans le New Jersey, où il passe des vacances.

Les menaces, si elles se poursuivaient, "se heurteront au feu et à la colère", a-t-il ajouté, promettant une réaction d'une ampleur "que le monde n'a jamais vue jusqu'ici".

Progrès nord-coréens

Le contexte s'est encore alourdi mardi avec des révélations du Washington Post sur les progrès réalisés par les Nord-Coréens dans leur programme nucléaire.

Le régime communiste a réussi à adapter suffisamment la taille de ses têtes nucléaires pour pouvoir les placer sur ses missiles intercontinentaux et ainsi faire peser la menace d'une attaque nucléaire sur la première puissance mondiale, selon les conclusions d'un rapport confidentiel achevé le mois dernier par l'agence américaine de renseignement militaire, la DIA, cités par le journal.

Grâce à cette capacité, le régime communiste deviendrait une puissance nucléaire à part entière. Selon le Washington Post, le ministère japonais de la Défense est parvenu aux mêmes conclusions.

Pour l'heure, le régime de Pyongyang a testé plusieurs engins atomiques et a réussi deux lancements de missiles balistiques intercontinentaux, capables de frapper les Etats-Unis. Mais sa capacité à miniaturiser suffisamment une bombe atomique pour la placer sur l'un de ces lanceurs était encore en doute.

 

 

"Ligne rouge absurde"

A Washington, nombre de voix se sont élevées pour dénoncer les propos de Donald Trump. Le démocrate Eliot Engel, membre de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, a regretté la "ligne rouge absurde" tracée par M. Trump, tant les déclarations menaçantes de Pyongyang sont récurrentes.

"La sécurité de l'Amérique est basée non seulement sur la force de notre armée mais aussi sur la crédibilité de notre commandant en chef", a-t-il souligné, dénonçant "l'emportement impulsif" du milliardaire.

 

 

Le sénateur républicain John McCain a aussi fait part de son scepticisme, soulignant que les "grands dirigeants" ne menaçaient pas leurs ennemis sauf s'ils étaient prêts à passer à l'action. "Et je ne suis pas sûr que le président Trump soit prêt à agir", a-t-il ajouté.

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