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Conseillers français en sécurité enlevés

15 juil. 2009, 04:15

Deux «conseillers» des services de renseignements français en mission à Mogadiscio ont été enlevés hier par des hommes armés. Les deux Français apportaient une aide en matière de sécurité au gouvernement somalien.

Ils ont été enlevés dans l'hôtel Sahafi, dans le sud de la capitale somalienne, par une dizaine de miliciens qui ont désarmé les gardes de sécurité de l'hôtel où ils s'étaient enregistrés comme journalistes, selon un policier somalien et la direction de l'hôtel.

Le Ministère français des affaires étrangères a confirmé l'enlèvement de «deux conseillers français en mission officielle d'assistance auprès du gouvernement somalien». «Ils apportaient une aide en matière de sécurité au gouvernement fédéral de transition du président» somalien Sharif Sheikh Ahmed.

Le gouvernement du président Ahmed, un islamiste modéré élu fin janvier, fait face depuis début mai à une offensive sans précédent des islamistes radicaux des shebab et de la milice Hezb al-Islamiya. Les insurgés ont reçu ces derniers mois le renfort de combattants «jihadistes» étrangers. La France s'est engagée au printemps à former à Djibouti un bataillon de l'armée somalienne, soit 500 hommes. La France dispose à Djibouti d'une base permanente de 2900 militaires.

A l'origine, la formation de militaires somaliens devait débuter en septembre. En raison de la dégradation de la situation à Mogadiscio, les préparatifs se sont accélérés et cette formation devait débuter en août à Djibouti.

L'enlèvement des deux hommes, qui n'avait pas été revendiqué hier, s'est produit le jour de la fête nationale française. Selon un employé de l'hôtel, l'opération «semble avoir été bien préparée car elle s'est déroulée dans une zone sous haute surveillance contrôlée par le gouvernement somalien». Selon des témoins, les ravisseurs ont rencontré peu de résistance de la part des gardes de sécurité de l'hôtel et aucun coup de feu n'a été entendu pendant l'opération.

Des étrangers sont régulièrement enlevés en Somalie, pays en guerre civile depuis 1991, et libérés contre rançon. Journalistes et humanitaires sont particulièrement visés. Six journalistes somaliens ont été tués dans leur pays depuis janvier. /ats-afp-reuters

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