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Conflit: l’Arménie perd des pans du Karabakh

Sous les huées, le premier ministre a signé le cessez-le-feu entérinant les gains de l’Azerbaïdjan. L'Arménie est plongée dans une profonde crise politique.

11 nov. 2020, 00:01
L'Arménie est plongée dans une crise politique profonde.

En habile tribun, le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, avait pourtant bien choisi ses mots. Pour annoncer sa décision de signer un cessez-le-feu avec l’ennemi azerbaïdjanais sous l’égide de la Russie, il avait souligné combien cela était «terriblement pénible» pour lui d’endosser les neuf points du texte, avant de «s’agenouiller (symboliquement) devant tous nos martyrs». Mais dans la nuit de lundi à hier, dix minutes après avoir publié sa déclaration, les premières voitures débarquaient au centre d’Erevan, klaxons hargneux.

Devant le siège du gouvernement, un gros millier de manifestants se réunissaient, décidés à «demander des comptes à Nikol». En l’absence de l’intéressé, ils ont pénétré dans l’édifice, fait valser chaises et tables. À défaut de Nikol, c’est le président de l’Assemblée nationale, Ararat Mirzoïan, qui a été pris à partie par la foule, et molesté.

Des scènes identiques se sont déroulées devant l’Assemblée nationale. Les discours s’enchaînaient sur les...

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