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Compétition: l’élection de Miss France ternie par des tweets antisémites, ouverture d'une enquête

La première Dauphine, April Benayoum, a essuyé de nombreuses insultes antisémites après avoir révélé que son père était d’origine israélienne. La justice a été saisie.

21 déc. 2020, 07:15
April Benayoum, la première dauphine de Miss France 2021, a été visée par des tweets antisémites (archives).

L’élection dimanche de Miss France 2021, pour le centenaire de ce concours de beauté né en 1920, a été ternie par des messages sur Twitter à caractère antisémite visant la première dauphine. Les tweets ont suscité une vague d’indignation dans la classe politique.

Elue samedi au Puy-du-Fou en Vendée, dans l’ouest de la France, sans public en raison de la crise sanitaire, Amandine Petit, une étudiante de 23 ans jusqu’ici Miss Normandie, a devancé April Benayoum, qui portait l’écharpe de Miss Provence, devenue première dauphine.

 

 

Mais cette élection a été gâchée par les nombreux commentaires antisémites postés sur les réseaux sociaux, après qu’April Benayoum a déclaré que son père était d’origine israélienne. Ces réactions hostiles ont suscité l’indignation de nombreuses personnalités politiques.

Les «propos haineux» et «antisémites» comme ceux qui ont visé la première dauphine lors de l’élection de Miss France, sont «punis par la loi» et les plateformes digitales devront bientôt «se donner les moyens» de répondre «aux injonctions des autorités», a ainsi déclaré le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton.

Police «mobilisée»

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, s’est dit «profondément choqué». Il a affirmé que «les services de police et de gendarmerie» étaient «mobilisés», tandis que la ministre déléguée à la citoyenneté, Marlène Schiappa, a dit qu’elle adressait au procureur un signalement sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale, qui impose à toute autorité publique de signaler une infraction dont elle a connaissance.

«Je ne vois qu’une jeune femme française participant à un concours qui en fait rêver tant d’autres. Je ne vois que cela», a tweeté le ministre français de la Justice, Eric Dupond-Moretti. «Que ceux qui y voient l’opportunité de déverser leur haine antisémite sachent que la justice leur fera ouvrir grand les yeux», a-t-il ajouté.

 

 

«Je trouve triste que l’on en soit encore là en 2020. Il faut se mobiliser pour que cela s’arrête. Je n’ai pas cherché à provoquer qui que ce soit. La France est un pays cosmopolite. Les Miss viennent d’origines différentes, de cultures différentes, de régions différentes et c’est ce qui est beau dans cette compétition», a réagi April Benayoum auprès du quotidien régional La Provence.

Interrogée dimanche sur une chaîne de télévision, la nouvelle Miss France a quant à elle jugé «extrêmement décevants» ces «propos déplacés» à l’encontre de sa dauphine.

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