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Comité d'évaluation voulu par Gbagbo

22 déc. 2010, 16:47

Sous pression de l'ONU, sanctionné par l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis, le chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo a réaffirmé qu'il était le président ivoirien mais a proposé un comité d'évaluation international. Son rival Alassane Ouattara a appelé hier à la désobéissance civile.

«Je suis le président de la République de Côte d'Ivoire», a déclaré Laurent Gbagbo dans son premier discours depuis son investiture le 4 décembre retransmis à la radio-télévision ivoirienne.

Tout en ayant réaffirmé sa victoire le 28 novembre, Laurent Gbagbo s'est dit «prêt à accueillir un comité d'évaluation sur la crise postélectorale» qui «aura pour mission d'analyser objectivement les faits et le processus électoral, pour un règlement pacifique de la crise», a-t-il aussi poursuivi.

Ce comité sera, selon lui, «dirigé par un représentant de l'Union africaine» et comprendra notamment des représentants de la Cedeao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest), de l'ONU, des Etats-Unis, de l'UE, de la Russie, de la Ligue arabe et de la Chine ainsi que «des Ivoiriens de bonne volonté».

Dans un appel aux Ivoiriens, Guillaume Soro, premier ministre d'Alassane Ouattara, les a exhortés hier «dès cet instant à la désobéissance au gouvernement factice de Laurent Gbagbo jusqu'à son départ». Il leur demande «de s'organiser, de se mobiliser et de manifester par tous les moyens».

Selon lui, la Côte d'Ivoire «vit la pire des escalades dans la barbarie d'un clan, d'un régime fini, contre les populations civiles démunies et désarmées».

Depuis début décembre, «nous dénombrons près de 200 morts et 1000 personnes blessées par balles», affirme Guillaume Soro. «Plus grave, des femmes sont battues, déshabillées, violentées et violées (...) Les ingrédients pour un génocide sont en place», accuse-t-il.

Parallèlement à cet appel de Guillaume Soro, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest a annoncé la tenue d'un sommet extraordinaire sur la situation en Côte d'Ivoire, vendredi à Abuja.

Le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) a lui annoncé avoir renforcé ses stocks d'aide humanitaire pour être prêt à un afflux éventuel de 30 000 réfugiés ivoiriens au Liberia et en Guinée. Quelque 6200 Ivoiriens ont déjà fui dans ces deux pays, selon le HCR. /ats-afp-reuters

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