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Colombie: dix morts et six disparus dans la mine illégale

Une mine d'or illégale s'est effondrée mercredi soir à Santander de Quilichao en Colombie. Dix personnes sont mortes et six autres sont portées disparues.

04 mai 2014, 08:28
People watch for the search of survivors at a collapsed illegal gold mine in Santander de Quilichao, southern Colombia, Thursday, May 1, 2014.  Colombian rescuers on Thursday hunted for more than a dozen people feared trapped beneath debris left by in the collapse of an illegal gold mine that killed at least three people, officials said. (AP Photo/Oswaldo Paez, El Pais)

Les secouristes ont découvert samedi sept nouveaux corps après l'effondrement d'une mine d'or illégale en Colombie, portant le bilan à dix morts et six disparus. Les autorités espèrent une accélération des recherches.

"Aujourd'hui nous avons découvert sept corps. Ils appartiennent à quatre hommes et trois femmes. Ils nous faut encore récupérer six disparus", a indiqué Juan Sandoval, directeur de la Défense civile du département du Cauca (ouest) où s'est produite la catastrophe.

Les corps ont été découverts dans la zone où les secouristes espèrent trouver d'autres disparus. "Tous les corps étaient très près les uns des autres", a précisé Juan Sandoval, ajoutant que "beaucoup" de victimes avaient été découvertes avec leurs pelles, instruments de travail dans la mine illégale.

Le bilan de l'effondrement de la mine passe ainsi à 10 morts, trois premiers corps ayant été découverts peu après l'éboulement qui s'est produit mercredi soir dans la localité rurale de Santander de Quilichao.

L'infiltration d'eau dans la zone, située à proximité d'une rivière, a rendu difficiles les recherches en début de journée samedi. Les derniers corps ont toutefois "été récupérés rapidement et j'espère donner un rapport positif dans la nuit", a affirmé le commandant des pompiers du Cauca Victor Claros.

Pendant ce temps, les secouristes, aidés par des chiens, continuent les recherches à la main pour ne pas endommager les corps, qui se trouvent dans un état avancé de décomposition. "Il faut faire très attention pour éviter que les corps soient mutilés", a souligné le lieutenant colonel Alberto Gómez Reina, commandant du bataillon de prévention des accidents de l'armée.

Attente anxieuse

"Dans la boue, nous pensions qu'il s'agissait de deux personnes, mais nous avons vu qu'il s'agissait d'une seule victime", de sexe féminin, a-t-il expliqué au sujet du premier corps récupéré samedi. L'identité des corps n'a pas encore été rendue publique.

Jesus Ovidio Carabali, 60 ans, a cinq neveux pris au piège sous la terre. "Je leur avais dit de ne pas se mettre là-dedans. Au moins, maintenant, on commence à les retrouver", a-t-il confié à l'AFP, résigné.

Des centaines de personnes, proches et collègues des victimes, mais aussi journalistes et simples curieux, étaient rassemblées samedi dans l'attente anxieuse de la découverte de nouveaux corps. Les secouristes ont distribué des masques blancs pour supporter l'odeur de décomposition.

Une fois les opérations de secours terminées, la mine devrait être fermée. "Elle n'a pas d'autorisation, et sa fermeture incombe aux autorités locales et régionales", a dit César Díaz, vice-ministre des Mines et de l'Energie. Un rapport de l'Agence nationale des mines a recensé, de janvier à septembre 2013, 66 accidents liés à cette activité illégale, ayant fait 71 morts et 51 blessés.

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