Les festivités du carnaval de Cologne ont débuté jeudi, entourées d'un important dispositif de sécurité lié aux violences perpétrées à Nouvel An. Au son des fanfares, le coup d'envoi a été donné à 11h11, comme le veut la tradition.
La foule des "Jecken" (les fous du carnaval, en dialecte rhénan) était un peu moins dense qu'à l'accoutumée, selon certains habitués. "Il y a sensiblement moins de monde que l'année dernière", a affirmé Martin, 60 ans, membre de la Société de carnaval du Vieux marché, chargée chaque année d'animer le lancement des festivités.
"Pourquoi ? Il y a un peu de peur, je pense. Hors de Cologne, les gens pensent qu'on est en guerre civile... N'importe quoi", lance-t-il en souriant. La nuit du Nouvel An a été marquée par des violences, notamment sexuelles, attribuées à des demandeurs d'asile ou des immigrants d'Afrique du Nord.
Au total, 2500 policiers ont été déployés pour le début du carnaval, soit trois fois plus que l'an passé. Parmi les "fous" grimés en cow-boys, clowns, princesses ou Stormtroopers sortis de la Guerre des étoiles, la présence policière était clairement visible dans le centre ville.
Les festivités du carnaval qui rassemblent chaque année environ 1,5 million de personnes doivent durer six jours jusqu'au mercredi des Cendres (mercredi prochain). Ce jour de pénitence marque l'entrée dans le carême dans la tradition catholique.