80 pays sont prêts à relever leurs engagements de réduction d’émissions de carbone dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat, a déclaré mardi l’ONU. «Mais cela ne signifie pas qu’ils veulent le faire à l’échelle dont nous avons besoin», a-t-elle tempéré.
Selon cet accord, les pays signataires s’étaient engagés à annoncer d’ici à 2020 de nouveaux efforts pour muscler leur plan national de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, afin de tenter de contenir la hausse mondiale des températures.
«Il y a 80 pays qui nous ont déjà indiqué être prêts» à revoir à la hausse leurs ambitions, a déclaré aux journalistes l’émissaire de l’ONU pour le climat, Luis Alfonso de Alba.
L’ONU pousse les gouvernements dans l’objectif de réduire de 45% les gaz à effet de serre sur les dix ans à venir et d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. «Nous devons accroître notre ambition de façon radicale», a ajouté M. de Alba. «Nous ne parlons pas d’une approche progressive, mais d’une augmentation draconienne.»
En septembre à New York
Au total, 197 parties ont signé l’accord de Paris en 2015, et 186 l’ont depuis ratifié. Les Etats-Unis de Donald Trump ont décidé de se retirer de l’accord, mais ce retrait ne sera effectif qu’en 2020.
Luis Alfonso de Alba, désigné l’an dernier pour organiser un ambitieux sommet sur l’environnement en septembre à New York, se trouvait à Washington la semaine dernière pour rencontrer des responsables américains. Des réunions «très positives», selon l’émissaire onusien.