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Claude Guéant, un proche de Sarkozy, mis en examen dans l'affaire Tapie

Claude Guéant, ancien secrétaire général de l'Elysée, un proche de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, a été mis en examen dans le cadre de l'affaire Tapie. L'homme d'affaires controversé doit percevoir 490 millions de francs d'indemnités dans l'affaire du Crédit Lyonnais.

26 mai 2014, 10:27
Claude Guéant a notamment été ministre de l'Intérieur sous Nicolas Sarkozy. Tapie lui aurait demandé à plusieurs reprises d'intervenir dans son dossier.

Claude Guéant a été placé en garde à vue lundi matin à Paris. L'ancien secrétaire général de l'Elysée était convoqué à la brigade financière pour y être interrogé sur l'affaire Tapie. "Il a été placé sous le régime de la garde à vue à son arrivée", a dit une source judiciaire.

Un médecin devait décider si la garde à vue et l'interrogatoire de Claude Géant se dérouleront à la brigade financière ou dans un cadre médicalisé. La justice cherche à savoir si Claude Guéant a favorisé l'arbitrage controversé dont a bénéficié Bernard Tapie en 2008 et qui a soldé son litige avec le Crédit lyonnais sur la revente d'Adidas.

Selon une enquête publiée en septembre par le quotidien "Libération", Claude Géant "a été le destinataire de nombreuses demandes d'intervention de Bernard Tapie depuis 2005". Il officiait alors sous les ordres du ministre de l'Intérieur, puis du président Nicolas Sarkozy.

Les juges estiment que "les investigations ont confirmé son implication personnelle dans le suivi du dossier", ajoutait le quotidien. Claude Guéant avait auparavant clamé son innocence, affirmant: "L'Elysée était au courant, mais c'est le ministère des Finances qui a décidé." Pour Bernard Tapie, Claude Guéant a joué un simple rôle de facteur.

Juges-arbitres

En avril dernier, deux des juges-arbitres qui ont tranché en faveur de l'homme d'affaires, ont été placés sous le statut de témoin assisté. Ce sont l'ex-président du Conseil constitutionnel Pierre Mazeaud et l'avocat Jean-Denis Bredin.

Le troisième juge-arbitre, Pierre Estoup, a été mis en examen en mai 2013 pour escroquerie en bande organisée. Bernard Tapie et deux autres personnes sont également mis en examen du même chef.

Tribunal arbitral

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a été placée sous le statut de témoin assisté dans le volet de l'affaire porté devant la Cour de justice de la République. Cette dernière est seule compétente pour juger les délits commis par des membres de gouvernement dans l'exercice de leurs fonctions.

Le tribunal arbitral a condamné en juillet 2008 le CDR (structure créée en 1995 pour gérer le passif du Crédit Lyonnais après sa quasi-faillite) à verser une fortune à Bernard Tapie. Le montant s'élève à 285 millions d'euros d'indemnités, dont 45 millions à titre de préjudice moral, soit 403 millions d'euros avec les intérêts (490 millions de francs au cours du jour).

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