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Cinq ans après le tsunami

Cinq ans après la tragédie, plusieurs milliers de moines thaïlandais vêtus de robes safran sont venus sur les lieux du tsunami du 26 décembre 2004 afin de prier et chanter à la mémoire des victimes. La catastrophe avait causé la mort de 226'000 personnes dans treize pays du pourtour de l'océan Indien.

26 déc. 2009, 12:23

Le rassemblement de moines de Ban Nam Khem, petit village thaïlandais sur la mer d'Andaman où la moitié des 5000 habitants  sont morts en 2004, constitue un événement parmi des centaines dans  toute l'Asie.

«Âmes de toutes nationalités, où que vous soyez à présent,  recevez ces prières que les moines récitent pour vous», a prié  Kularb Pliamyai, un habitant de Ban Nam Khem à qui le tsunami à  enlevé dix membres de sa famille.

A Banda Aceh, en Indonésie, des survivants du désastre se sont  réunis dans les mosquées et les maisons à la veille du cinquième  anniversaire.

L'archipel indonésien est le pays qui a le plus souffert. Plus de 166'000 habitants sont morts ou ont disparu dans les flots le 26  décembre 2004.

«Le psychisme guérit»
Le vice-président Boediono a assisté à une cérémonie  commémorative à Ulee Lheu, un port situé à environ 5 km de Banda  Aceh. «Cinq ans après, les autorités et la population d'Aceh ont,  avec l'aide du gouvernement central et de la communauté  internationale, permis la résurrection d'Aceh, qui s'est reconstruit  et revit», s'est réjoui le responsable indonésien devant une foule  d'un millier de personnes.

Grâce à une importante aide internationale, une nouvelle ville de  Banda Aceh a été construite sur les ruines de l'ancienne, et les  survivants commencent tout juste à tourner la page.

«Le psychisme des habitants d'Aceh commence à guérir après cinq  ans», a constaté Eva Susanti, dont 125 membres de la famille élargie  ont péri dans la région.

Maisons de fortune
De nombreux habitants sont toutefois encore logés dans des  maisons de fortune.

En Thaïlande, Ban Nam Khem n'est plus que l'ombre du village de  pêche qu'il était. Le centre florissant parsemé de magasins, de  restaurants et de maisons de bois a disparu, remplacé par une série  de boutiques de souvenirs, un mémorial en forme de vague et une  petit bâtiment où sont exposées les photos de l'effort de  reconstruction.

De nombreux habitants ont désormais trop peur de la mer pour  reconstruire à proximité des plages. «Je me sens encore mal quand je  repense à ce qui s'est passé. Des gens du monde entier ont été tués  ici», s'est souvenu Kularb Pliamyai.

La Thaïlande a dénombré 5398 morts après le tsunami, dont  plusieurs milliers de touristes étrangers. Nombreux sont ceux dont  le corps n'a jamais été retrouvé.

A Patong, station balnéaire très prisée des Occidentaux de l'île  touristique de Phuket, des artistes locaux ont interprété des chants  traditionnels et une veillée aux chandelles était prévue dans la  soirée.

Tourisme en berne
L'aide à la reconstruction s'est pratiquement tarie, a estimé  Patrick Fuller, chargé de la coordination sur le tsunami pour la Croix-Rouge.

«L'essentiel de la reconstruction matérielle est achevé. Il reste  de grands projets d'infrastructure encore en travaux, des projets de  routes, des choses à long terme. Mais les projets de logements sont  globalement terminés», a-t-il dit.

La Croix-Rouge a construit 51'000 maisons depuis cinq ans, en  majorité aux Maldives et en Indonésie, mais les habitants ont besoin  de plus que des constructions.

«L'économie n'a pas repris», a déploré Rotjana Phraesrithong, qui  administre l'orphelinat Baan Tharn Namchai, ouvert en 2006 pour 35  enfants ayant perdu leurs parents dans la catastrophe.

Des dizaines de petits hôtels sont à vendre dans la province  thaïlandaise de Phang Nga, au nord de Phuket, en raison de  l'impossibilité pour leurs propriétaires d'obtenir un prêt bancaire,  a expliqué Krit Srifa, président de l'association locale du tourisme.

«De nombreux petits gérants sont toujours endettés après les  travaux de rénovation et beaucoup ne s'en sont pas remis  financièrement.» /ats

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