Moins d’une semaine après le jugement prononcé dans l’affaire Cahuzac, c’est au tour d’une autre ancienne ministre, Christine Lagarde, ex-patronne de Bercy sous la présidence de Nicolas Sarkozy, de se retrouver sur le banc des accusés. La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), est jugée à partir d’aujourd’hui par la Cour de justice de la République (CJR), une juridiction d’exception vouée à traiter les délits commis par les ministres dans le cadre de leurs fonctions.
Elle est soupçonnée de «négligence»: en tant que ministre de l’Economie, elle avait demandé, contre l’avis de son administration, le recours à un arbitrage privé – une procédure peu fréquente – pour solder un contentieux entre l’homme d’affaires Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais. Le dossier remonte à 1993: Tapie reprochait à la banque, à laquelle il avait confié la vente d’Adidas, de l’avoir floué, empochant au passage plusieurs centaines millions d’euros à...