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Chine: des "traitements" censés soigner l'homosexualité examinés par la justice

Un tribunal chinois a examiné jeudi des traitements brutaux dispensés par une clinique de Chongqing censés "corriger" l'homosexualité de ses patients.

31 juil. 2014, 13:16
Les gays et lesbiennes chinois font l'objet d'une très forte pression familiale et sociale.

Pour la première fois en Chine, un tribunal se penchait jeudi à Pékin sur des traitements controversés censés "soigner" l'homosexualité. Ce procès a été salué par une manifestation d'une poignée de militants qui disent espérer un changement des mentalités.

Devant un tribunal du quartier de Haidian, dans l'ouest de la capitale chinoise, une activiste déguisée en infirmière brandit une grande aiguille factice qu'elle fait mine d'injecter de force à un faux patient.

"L'homosexualité n'a pas besoin d'être soignée! Que le tribunal de Haidian s'oppose aux thérapies de réorientation!", scandent autour d'elle une dizaine de militants.

Le plaignant dont le tribunal examine le cas, qui se fait appeler Xiao Zhen, affirme avoir été traumatisé par des traitements subis dans une clinique de Chongqing, destinés à "corriger" son orientation sexuelle.

Site aussi ciblé

Il lui aurait été demandé de penser à des scènes érotiques homosexuelles avant de lui administrer des électrochocs.

Outre cette clinique, Xiao Zhen poursuit également en justice le géant de l'internet chinois Baidu, premier moteur de recherches du pays, pour avoir diffusé des publicités pour l'établissement et ses "thérapies".

Les autorités chinoises ont officiellement retiré en 2001 l'homosexualité de leur liste des maladies mentales, mais les gays et lesbiennes chinois font encore l'objet d'une très forte pression familiale et sociale.

Ils sont souvent fortement incités par leurs proches à subir des traitements de "réorientation" et sont nombreux à se résigner au mariage pour répondre au désir de petits-enfants de leurs parents.

Soutien par une organisation

Pour les militants chinois de la cause homosexuelle, le procès pékinois, sans précédent, constitue potentiellement une étape hautement symbolique.

"C'est le premier procès contre les thérapies de réorientation sexuelle en Chine", affirme Xiao Tie, 28 ans, directrice générale du centre LGBT de Pékin, qui soutient cette action en justice.

Et selon elle, la majorité de ceux qui se disent "guéris" grâce à ces méthodes le font pour mettre un terme à ces traitements pénibles.


 
 

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