donald Trump, Emmanuel Macron, Theresa May, Vladimir Poutine et Bachar al-Assad fanfaronnaient après l’opération Hamilton menée, samedi dernier, en Syrie, par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France. Quoi, tout le monde a gagné, comme chez Jacques Martin? Pas si vite. La destruction de trois cibles liées au programme d’armement chimique syrien n’est pas aussi payante qu’on le croit, notamment dans le camp occidental, observe Frédéric Pichon, géopolitologue, chercheur associé à l’Université de Tours et auteur de «Syrie, une guerre pour rien».
Cette riposte occidentale risque-t-elle d’être aussi contre-productive que les tirs américains après l’attaque au gaz à Khan Cheikhoun, en avril 2017?
Je crains que cela ne soit pire encore qu’il y a un an. Cette fois, et c’est ce qui est nouveau, le message politique qui a accompagné cette opération est particulièrement inaudible. D’abord, parce que cela s’est passé en dehors du cadre des Nations unies. Ensuite,...