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Centrafrique: sanctions onusiennes pour l'ex-président centrafricain

François Bozizé et deux chefs de milices responsables des violences en Centrafrique ont été sanctionnés vendredi par l'ONU.

10 mai 2014, 09:06
Les miliciens chrétiens "anti-balaka" sont coupables de nombreux actes de violence contre la population musulmane.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a décrété vendredi des sanctions contre l'ex-président centrafricain François Bozizé ainsi que contre deux chefs de milices responsables des violences dans ce pays. Les sanctions consistent en un gel des avoirs et une interdiction de voyager.

C'est la première fois que des responsables centrafricains sont placés sur une liste noire depuis que l'ONU a adopté un régime de sanctions contre la République centrafricaine (RCA) en décembre.

La décision a été retardée pendant plusieurs semaines par la Russie et la Chine, qui réclamaient du temps pour examiner ces dossiers, mais qui ont finalement donné leur feu vert, selon des diplomates.

Outre François Bozizé, le Conseil de sécurité a sanctionné Nourredine Adam, un des chefs de l'alliance majoritairement musulmane Séléka, qui avait pris le pouvoir en mars 2013, et Lévy Yakété, un proche du président déchu qui dirige les miliciens chrétiens "anti-balaka", coupables de nombreux actes de violence contre la population musulmane.

Distribution de machettes

L'ONU accuse les trois hommes "d'avoir commis ou soutenu des actes qui vont à l'encontre de la paix, de la stabilité et de la sécurité en République centrafricaine".

Selon le comité des sanctions du Conseil de sécurité, M. Bozizé, renversé par la Séléka en mars 2013, "fournit un soutien matériel et financier à des miliciens (...) qui cherchent à le ramener au pouvoir", c'est-à-dire des anti-balaka et d'anciens membres de l'armée centrafricaine.

Proche de Bozizé avant le coup d'Etat, Levy Yakété (ou Yakité) est accusé d'avoir ordonné l'arrestation de personnes liées à la Séléka et d'avoir organisé la distribution de machettes à de jeunes chrétiens au chômage pour attaquer les musulmans.

L'un des principaux dirigeants de la Séléka, Nourredine Adam, avait pris après le coup d'Etat la tête des services de renseignements du nouveau régime. Il s'est rendu coupable, selon l'ONU, d'arrestations arbitraires, de tortures et d'exécutions sommaires. Il "dirige activement" les anciens rebelles et supervise les attaques contre les quartiers chrétiens, selon le comité.

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