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Centrafrique: manifestation contre l'armée française

Une manifestation a regroupé plusieurs milliers de sympathisants de l'ex-rébellion dimanche à Bangui. Les manifestants désapprouvent l'opération militaire française Sangaris.

22 déc. 2013, 19:42
French President Francois Hollande, left,  addresses the troops during a stopover from South Africa in Bangui, Central African Republic, Tuesday  Dec. 10, 2013. Two French soldiers were killed in combat overnight since France stepped up its presence to restive the former French colony to help quell inter-religious violence.  (AP Photo/Jerome Delay)

Plusieurs milliers de musulmans, sympathisants de l'ex-rébellion Séléka, ont manifesté dimanche à Bangui contre l'opération militaire française Sangaris. Le matin même, trois combattants Séléka ont trouvé la mort dans un accrochage avec des soldats français lors d'une opération de désarmement.

Dans l'après-midi, les manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville de la capitale centrafricaine, pour ensuite marcher pacifiquement sur une grande avenue vers le quartier musulman PK5, a constaté un vidéaste de l'AFP. La marche s'est déroulée sans incident.

"Non à la France", "Hollande criminel!", scandaient notamment les protestataires, qui entendaient dénoncer "la partialité" des militaires français déployés depuis début décembre en République centrafricaine (RCA), où ils tentent de mettre fin à des violences interreligieuses à grande échelle.

Dimanche matin, trois combattants Séléka avaient été tués dans un accrochage avec des soldats français, au cours d'une opération de désarmement des groupes armés dans un quartier nord de la ville.

Désarmer les belligérants

L'incident avait provoqué une première manifestation de quelques dizaines de personnes, des sympathisants de l'ex-Séléka qui avaient bloqué une grande avenue menant à l'aéroport, avant d'être dispersés par des policiers congolais de la force africaine en Centrafrique (Misca).

Près de 1600 soldats français sont déployés en RCA, dont un millier à Bangui, dans le cadre de l'opération Sangaris déclenchée le 5 décembre au plus fort d'une vague de violences entre chrétiens et musulmans qui a fait près d'un millier de morts.

Les militaires français tentent depuis de désarmer les belligérants. Ils ont neutralisé en priorité les combattants de l'ex-Séléka, aujourd'hui pour la plupart désarmés et cantonnés.

Privés de la protection de ces combattants dans la rue, de nombreux musulmans sont furieux de l'action des soldats français, s'estimant laissés à la merci des atrocités des milices chrétiennes "anti-balaka" et des exactions des chrétiens, majoritaires dans la capitale.

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