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Centrafrique: les Etats-Unis ferment leur ambassade et évacuent l'ambassadeur

Les rebelles étant aux portes de la capitale Bangui, les Etats-Unis ont décidé de fermer leur ambassade dans la capitale centrafricaine. Et évacué leur ambassadeur.

28 déc. 2012, 06:51
Les rebelles sont aux portes de la capitale centrafricaine Bangui. Les Etats-Unis ont décidé de retirer leur ambassadeur et de fermer leur ambassade pour des questions de sécurité.

Les Etats-Unis ont annoncé jeudi soir avoir fermé leur ambassade en Centrafrique pour des raisons de sécurité, les rebelles étant aux portes de la capitale, Bangui. Leur ambassadeur et son équipe ont quitté le pays.

"L'ambassade des Etats-Unis à Bangui a provisoirement suspendu ses opérations le 28 décembre en raison de la situation sécuritaire en République centrafricaine (...). L'ambassadeur Wohlers et son équipe diplomatique ont quitté Bangui aujourd'hui avec d'autres ressortissants américains", a annoncé dans un communiqué un porte-parole du département d'Etat, Patrick Ventrell.

M. Ventrell, du département d'Etat, a ajouté que "cette décision était uniquement due aux inquiétudes sur la sécurité de notre personnel et n'était en rien liée à nos relations diplomatiques continues et de longue date avec la République centrafricaine".

Washington avait déjà exprimé mercredi sa "profonde inquiétude" face aux troubles en Centrafrique, poussant tous ses ressortissants à quitter le pays et demandant aux autorités centrafricaines de protéger leur ambassade et à la rébellion de cesser les combats.

"Les Etats-Unis encouragent toutes les parties en Centrafrique à participer au dialogue sous l'égide de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC)", laquelle va tenter d'obtenir un cessez-le-feu, a insisté le département d'Etat.

La décision d'évacuer Bangui intervient au lendemain d'une manifestation violente de plusieurs centaines de personnes, proches du pouvoir, qui avaient lancé mercredi des projectiles sur l'ambassade de France. Ces manifestants avaient auparavant fait un sit-in devant l'ambassade des Etats-Unis.

Le président centrafricain François Bozizé, menacé par une rébellion aux portes de Bangui, a appelé jeudi à l'aide les Etats-Unis et l'ex-puissance coloniale française, mais Paris a indiqué qu'elle n'interviendrait pas.

La coalition rebelle du Séléka, qui a pris les armes le 10 décembre, réclame "le respect" d'accords de paix conclus entre 2007 et 2011, auquel le pouvoir centrafricain ne s'est pas plié selon elle. En deux semaines, elle s'est emparée de villes stratégiques, s'approchant dangereusement de Bangui.

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