Il a fallu dix-huit heures de négociations, essentiellement nocturnes et qualifiées de «très difficiles», avant que le gouvernement allemand accouche, hier, d’un plan climat qui aura du mal à satisfaire les centaines de milliers de concitoyens qui défilaient, le même jour, dans le pays, dans le cadre des Fridays for future.
La grande coalition au pouvoir, composée de sociodémocrates, naturellement plus acquis à la cause écologique, et de conservateurs chrétiens, soucieux de ne pas alourdir la barque fiscale, a présenté un catalogue de mesures dépourvues de direction phare. Lesquelles vont d’incitations financières à la construction de bâtiments verts, jusqu’à l’augmentation de primes à l’achat de voitures électriques, en passant par un timide renchérissement des prix à la pompe.
Il s’agit d’un «compromis», a insisté la chancelière, Angela Merkel. Au total, 100 milliards d’euros seront voués à la lutte contre le réchauffement climatique d’ici à 2030, dont 54 milliards dans...