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Cellule djihadiste de Verviers: le survivant reconnaît un rôle logistique

Le seul survivant de l'assaut contre la cellule djihadiste de Verviers, en Belgique, dit avoir refusé des armes et des faux papiers à ses comparses. Il reconnaît toutefois avoir convoyé les deux terroristes.

12 mai 2016, 22:39
"Je ne le sentais pas (...) quand j'ai compris qu'il y avait Abaaoud, quand j'ai vu ça, je me suis dit, je ne vais pas les aider", a assuré le prévenu.

Le seul survivant de l'assaut contre la cellule djihadiste de Verviers, en Belgique, a reconnu jeudi un rôle logistique. Il dit avoir refusé de fournir des armes et faux papiers à ses comparses liés à Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats de Paris.

La déposition de Marouane El Bali était très attendue pour comprendre le fonctionnement et l'état d'avancement des projets d'attentat de cette cellule démantelée le 15 janvier 2015, une semaine après les attentats contre Charlie Hebdo, mais avant ceux du 13 novembre à Paris et de Bruxelles le 22 mars.

La cellule de Verviers était commandée, depuis la Grèce, par un djihadiste belgo-marocain notoire originaire du quartier bruxellois de Molenbeek, Abdelhamid Abaaoud, qui coordonnera quelques mois plus tard les attaques qui feront 130 morts à Paris.

"Je ne le sentais pas (...) quand j'ai compris qu'il y avait Abaaoud, quand j'ai vu ça, je me suis dit, je ne vais pas les aider", a assuré le prévenu, qui nie avoir fourni armes, faux papiers ou avoir entamé des démarches pour trouver un nouveau point de chute aux membres de la cellule.

 

Convoyage d'hommes

M. El Bali est le seul à avoir survécu à l'assaut de la police contre un appartement du centre de Verviers, dans lequel se cachaient deux djihadistes soupçonnés par les enquêteurs de préparer un attentat "imminent", Soufiane Amghar et Khalid Ben Larbi. Certains des produits nécessaires pour fabriquer une bombe seront retrouvés dans la maison.

Les deux djihadistes sont morts les armes à la main après avoir ouvert le feu sur les policiers belges, appuyés par le GIGN français, pendant que M. El Bali se cachait, selon son récit, dans la salle de bains.

Revenant sur ses dénégations initiales, M. El Bali a reconnu pour la première fois avoir convoyé les deux hommes le 3 janvier jusqu'à Verviers: M. Amghar depuis Aix-la-Chapelle en Allemagne, M. Ben Larbi, depuis Lille en France.

Dans ce procès, qui doit durer jusqu'à la fin mai, un autre prévenu, Mohamed Arshad, a avoué avoir joué pendant deux mois le rôle de logisticien du groupe. Mais, repéré par la police, il était en passe, selon l'accusation, d'être remplacé dans cette fonction par M. El Bali, surnommé le "Gros", quand l'assaut a été lancé.

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