La justice allemande suit son cours, indifférente à la politique. Dans l’affaire Carles Puigdemont, arrêté le 25 mars sur une autoroute d’Allemagne alors qu’il revenait de Finlande, une nouvelle étape a été franchie hier: le procureur général s’est déclaré favorable à l’extradition du président destitué du gouvernement catalan, poursuivi en Espagne depuis sa déclaration d’indépendance de la Catalogne. Il a aussi demandé son «maintien en détention» en raison «des risques de fuite». Le tribunal de Schleswig a maintenant moins de soixante jours pour rendre sa décision: livrer ou non Carles Puigdemont aux juges espagnols.
L’indépendantiste pourra, s’il le souhaite, contester le jugement devant le tribunal constitutionnel fédéral. Ses partisans en Allemagne ont appelé à une nouvelle manifestation samedi à Neumünster, là où il est incarcéré.
Le problème catalan est en train de devenir un problème allemand, qu’Angela Merkel le veuille ou non. Théoriquement, la chancelière aurait le pouvoir de...