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Canicule en France: 80 départements en vigilance orange, un record absolu

Presque tout l’Hexagone est en alerte canicule. Plusieurs villes ont battu leur record de température alors que le mercure va continuer à grimper jusqu’à jeudi.

23 juil. 2019, 22:32
Des gens se rafraîchissent dans les fontaines des jardins du Trocadéro, devant la Tour Eiffel, à Paris.

Circulation différenciée, risques d’incendie, sécheresse… La quasi-totalité de la France était mardi en alerte canicule, avec plusieurs villes battant leur record de température alors que le mercure va continuer à grimper jusqu’à jeudi.

Ce nouvel épisode caniculaire, le deuxième en moins d’un mois, s’accompagne d’habituels pics de pollution à l’ozone à Paris, en Rhônes-Alpes ou en Alsace, poussant à la mise en place mardi de la circulation différenciée à Lyon et à Paris, où elle a été reconduite pour mercredi.

Désormais, un record de 80 départements sont en vigilance orange canicule, soit presque tout l’Hexagone à l’exception des trois départements de l’ouest de la Bretagne, du pourtour de la Méditerranée et de la Corse.

Il faisait déjà 42°C à Brive mardi après-midi. Et plusieurs villes ont battu leur record absolu de température avec notamment 41,2°C à Bordeaux (précédent record 40,7°C en août 2003), 40,7°C à Angers (39,8°C en 1947), 40,1°C à Rennes ou encore 40°C à Blois, selon Météo-France.

 

 

Nuits tropicales

Des records étaient déjà tombés mardi matin, avec une nuit qui n’avait jamais été aussi chaude dans le Sud-Ouest: 24,8°C à Bordeaux-Mérignac, 24,6°C à Toulouse-Blagnac, 25,1°C à Toulouse-Francazal.

Quatre départements concernés par la canicule (Calvados, Orne, Sarthe et Mayenne) ainsi que la Manche sont d’autre part en vigilance orange en raison de risques d’orages accompagnés de fortes rafales de vent, de grêle «parfois assez grosse», et d’une forte activité électrique.

Mais c’est surtout jeudi qui devrait être une journée historiquement chaude. Météo France prévoit ainsi des températures de 37 à 42°C sur une grande partie du pays, avec des pointes à 43°C localement.

 

 

Paris devrait battre ce jour-là son record de 1947 (40,4°C) et les deux nuits prochaines n’y descendront pas sous 25°C. Mais le record absolu pour la France de 46°C, qui date de juin, ne sera en revanche pas atteint.

La baisse des températures sera «spectaculaire» vendredi sur l’ouest du pays, mais il faudra attendre samedi pour voir la fin de cet épisode sur l’ensemble du territoire, a précisé Météo-France.

Les vagues de chaleur, déjà plus fréquentes en France, sont appelées à se multiplier et à s’intensifier sous l’effet du réchauffement provoqué par les activités humaines.

Sécheresse

La canicule arrive au moment où 73 départements sont déjà concernés par des restrictions d’eau. Elle «va accentuer l’assèchement des sols superficiels dans les jours à venir», avertit Météo-France, alors que de nombreuses régions connaissent déjà un «déficit de pluviométrie marqué» depuis un an.

«Plusieurs villes connaissent ainsi leur début d’été le plus sec depuis le début des mesures», comme Tours, Melun, Romorantin, Orléans, Rouen et Nantes, entre autres, selon l’organisme.

«Ce n’est pas la première fois qu’on est dans une situation dans laquelle on a une baisse des cours d’eau, une baisse des nappes et une restriction d’eau. On pense qu’on doit être en capacité de passer cette période, même avec la canicule», a indiqué sur Franceinfo la secrétaire d’Etat à la Transition écologique Emmanuelle Wargon qui réunit mardi la commission de suivi hydrologique du Comité national de l’eau.

Pour aider les agriculteurs, le gouvernement va demander le versement anticipé d’une partie des aides européennes, soit une avance de trésorerie d’un milliard d’euros.

Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a lui pointé du doigt les risques d’incendies. «Plus de 3.200 hectares sont déjà partis en flammes depuis le début de l’été, c’est plus que la totalité de la saison de l’année dernière», a-t-il indiqué.

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