Un commentateur politique cambodgien a été tué par balle dimanche dans un magasin de Phnom Penh, a annoncé la police. L'analyste de renom était connu pour ses critiques acerbes contre le gouvernement.
Le meurtre en plein jour de Kem Ley survient dans une période de fortes tensions entre le Premier ministre Hun Sen et l'opposition. Cette dernière accuse l'homme fort du Camdodge d'avoir lancé contre elle une nouvelle campagne de répression.
Selon la police, Kem Ley a été tué alors qu'il buvait son café dans un petit magasin adossé à une station-service de la capitale.
BREAKING: Political analyst Kem Ley shot dead; police confirm arrest of suspect #Cambodia https://t.co/v6IwJKSiOf pic.twitter.com/RQeQM6waxm
— The Phnom Penh Post (@phnompenhpost) 10 juillet 2016
Prominent government critic Kem Ley shot dead in Cambodia. https://t.co/jrnxntutKP pic.twitter.com/DIz0m19vwB
— Al Jazeera News (@AJENews) 10 juillet 2016
Des femmes en colère déposent des fleurs et de l'encens sur la voiture de Kem Ley:
Angry mourners are gathering near where Kem Ley was killed this morning, covering his car with flowers and incense. pic.twitter.com/sgunoGKoO1
— Julia Wallace (@julia_wallace) 10 juillet 2016
La foule s'est rapidement amassée sur les lieux du drame:
#Cambodia: a large crowd has gathered at scene where political analyst Kem Ley was shot and killed this morning pic.twitter.com/ciT96nLjhE
— Kingsley Abbott (@AbbottKingsley) 10 juillet 2016
La police a interpellé un suspect qui a avoué avoir tué le commentateur en raison d'une dette. "Mais nous ne le croyions pas encore. Nous travaillons sur cette affaire", a ajouté le porte-parole.
Le Cambodge a une longue habitude des meurtres de défenseurs des droits de l'Homme et des salariés. Les auteurs sont rarement traduits en justice. Ces derniers mois, des dizaines d'opposants et de défenseurs des droits ont été arrêtés.
Le Premier ministre Hun Sen, connu pour son autoritarisme, est au pouvoir depuis plus de 30 ans. L'opposition de ce pays d'Asie du Sud-Est est réprimée et les voix discordantes sont muselées. Le régime est accusé de corruption, de népotisme, de fraude électorale et de violations des droits de l'homme.