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Cambodge: les ouvriers du textile reprennent le travail dans un contexte tendu

Quelque 20'000 ouvriers d'une trentaine d'usines du Cambodge avaient cessé le travail il y a deux semaines. Ils reprennent le travail dans un contexte de fortes tensions autour des salaires.

05 mai 2014, 11:13
Des milliers d'ouvriers du textile ont repris le travail au Cambodge après une grève de plusieurs jours. Celle-ci s'inscrit dans un contexte de fortes tensions autour des salaires.

Des milliers d'ouvriers du textile ont repris le travail au Cambodge après une grève de plusieurs jours. Celle-ci s'inscrit dans un contexte de fortes tensions autour des salaires dans ce secteur clé pour l'économie du pays.

Quelque 20'000 ouvriers d'une trentaine d'usines installées près la frontière cambodgienne avaient cessé le travail il y a deux semaines. Ils réclamaient une prime de 50 dollars après que deux établissements avaient récompensé leurs salariés pour n'avoir pas fait grève lors de récents mouvements sociaux.

"La plupart des ouvriers ont repris le travail. Seulement ceux de trois usines sont toujours en grève", a déclaré Pav Sina, représentant du Syndicat collectif du mouvement des travailleurs.

Selon lui, les usines n'ont pas accepté le paiement des 50 dollars réclamés, mais ont assuré aux grévistes qu'ils trouveraient "une solution" au conflit. Un responsable policier de la région a confirmé la reprise du travail.

Jours de grève pas payés

L'Association cambodgienne des industriels du textile (GMAC) a démenti plusieurs fois avoir fait la moindre promesse de prime aux ouvriers en échange de leur docilité.

Dans un communiqué sur son site, elle a noté que la grève avait forcé à l'arrêt de la production, sans autre précision. Elle a souligné que les jours de grève ne seraient pas payés.

160 dollars par mois

Ce nouveau mouvement de grève est intervenu alors que le secteur du textile est en pleine turbulence, après un mouvement de plusieurs mois qui avait pris fin début 2014 avec une intervention de la police qui avait fait au moins quatre morts.

Le procès de 23 militants et ouvriers arrêtés alors a comment en avril à Phnom Penh, malgré les appels internationaux pour leur libération. Les ouvriers réclamaient un doublement du salaire minimum, à 160 dollars par mois (140 francs).

Sur les 650'000 ouvriers de ce secteur vital pour l'économie du Cambodge, 400'000 au moins travaillent pour des sous-traitants de grandes marques internationales.


 
 

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