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Cambodge: le gouvernement rejette les accusations de fraude

Le gouvernement cambodgien rejettent les accusations de fraude formulées par l'opposition aux dernières élections législatives.

30 juil. 2013, 13:24
Cambodian villagers line up to vote at a polling station at Wat Than pagoda, in Phnom Penh, Cambodia, Sunday, July 28, 2013.  Cambodians began voting across the country Sunday to take part in what has become a familiar ritual - the re-election of Prime Minister Hun Sen, who has been on the job for 28 years and says he hopes to rule for at least another decade. (AP Photo/Heng Sinith)

Le gouvernement cambodgien a refusé mardi d'accéder aux demandes de l'opposition, qui accuse le parti au pouvoir de fraude massive lors des élections législatives de dimanche. Celle-ci menace de manifester et réclame l'ouverture d'une enquête sous l'égide des Nations unies.

À l'issue du scrutin, le gouvernement a annoncé que le Parti du peuple cambodgien (CPP) du Premier ministre Hun Sen avait remporté 68 sièges sur les 123 de l'Assemblée nationale, contre 55 au Parti du Sauvetage national (CNRP) mené par l'opposant Sam Rainsy.

Ce dernier a estimé lundi que plus de 1,2 million de noms ne figuraient pas sur les listes électorales. Il accuse également le CPP - au pouvoir depuis 28 ans - d'avoir intimidé son parti durant la campagne électorale et d'avoir limité l'accès aux médias.

"Libre et équitable"

M. Rainsy rejette les résultats et réclame la création d'un comité chargé d'enquêter sur les irrégularités. "S'ils n'acceptent pas notre victoire, nous organiserons une manifestation nationale", a-t-il menacé, appelant ses partisans à utiliser les réseaux sociaux pour faire passer le message.

"Plus de 10'000 observateurs du pays et plus de 100 observateurs internationaux ont considéré que nos élections avaient eu lieu de façon pacifique, dénuée de toute violence, libre et équitable", a de son côté rétorqué mardi Ouch Borith, secrétaire d'Etat au ministère des Affaires étrangères.

Sur le plan international, les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) ont manifesté leurs préoccupations. Ils ont néanmoins jugé que la Commission électorale nationale du Cambodge était seule habilitée à enquêter sur les soupçons de fraude.

Hun Sen invisible

Hun Sen n'a pas fait de commentaire sur les élections et n'est pas apparu en public depuis dimanche. Son parti a publié mardi un communiqué pour démentir des affirmations selon lesquelles il a démissionné et quitté le pays.

Même si le Premier ministre revendique la victoire, son parti a perdu des plumes dans ce scrutin. Les résultats annoncés par le gouvernement constituent un recul important pour le CPP, qui comptait 90 élus au sein du Parlement, contre 29 à l'opposition.

Tensions sociales

Sous le gouvernement de Hun Sen, le Cambodge - en ruines après le génocide khmer rouge de la fin des années 1970 - s'est transformé en l'une des économies les plus dynamiques d'Asie. Grâce à une industrie textile tournée vers l'exportation et à ses liens étroits avec la Chine, le pays a su se reconstruire.

La croissance s'est cependant accompagnée d'une montée des tensions sociales alimentées par les mauvaises conditions de travail dans un pays de 14 millions d'habitants. Un tiers de la population vit avec moins de 60 centimes suisses par jour.

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