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Burundi: les deux journalistes du Monde ont été libérés

Les deux journalistes du Monde, arrêtés dans la capitale du Burundi Bujumbura ce jeudi, ont été libérés, selon une source officielle du pays.

29 janv. 2016, 12:11
/ Màj. le 29 janv. 2016 à 16:56
Le Burundi est en proie aux violences depuis plusieurs mois.

La libération des journalistes du Monde a été annoncée par une source officielle burundaise, relayée par Le Monde et RFI sur Twitter. Elle intervient un jour après l'arrestation des deux hommes au Burundi.

Les deux journalistes étrangers arrêtés au Burundi ont été libérés sans inculpation, selon une association de journalistes.

Envoyés spéciaux du Monde, plus précisément correspondant régional pour l'Afrique du quotidien français et photographe indépendant travaillant régulièrement pour l'AFP mais aussi pour The New York Times, The Guardian ou Der Spiegel, ces deux journalistes avaient été déférés devant le procureur en début d'après-midi.

Le ministère français des Affaires étrangères Laurent Fabius avait appelé "les autorités du Burundi à procéder à leur libération immédiate". Selon l'ambassadeur de France à Bujumbura, Gerrit Van Rossum, qui a rencontré vendredi les deux envoyés spéciaux du Monde, ils ont passé la nuit au siège du Service national de Renseignement (SNR), où ils ont été interrogés sans subir de violence.

Selon Le Monde, des membres du CICR et un représentant du consulat britannique ont également pu les rencontrer. Le journal rappelle que les deux journalistes sont entrés légalement dans le pays, respectivement les 19 et 21 janvier, "étaient tous deux munis de visas et ne faisaient qu'exercer leur métier en rencontrant toutes les parties concernées par les tensions en cours au Burundi".

Bien traités

Selon le porte-parole adjoint de la police burundaise, Moïse Nkurunziza, les deux hommes ont été arrêtés jeudi après-midi à Nyakabiga, quartier du centre de Bujumbura, où la police avait été informée que "des criminels tenaient une réunion".

Le groupe s'est enfui, mais la police a "rattrapé cinq personnes: 4 Burundais qui avaient deux pistolets et un Britannique", a expliqué M. Nkurunziza.

"La police a été très surprise et s'est inquiétée de voir un journaliste, ayant toutes les autorisations de travailler au Burundi et qui donc n'avait rien à craindre de la police, courir et fuir", a-t-il ajouté. Il a précisé que le Français avait été interpellé lorsqu'il était venu demander des nouvelles de son collègue.

"S'il n'y a rien à leur reprocher, ils seront relâchés, bien sûr", a poursuivi le porte-parole, assurant que les deux journalistes "se portent très bien et sont bien traités".

C'est "la première fois que des étrangers sont surpris au milieu de criminels", avait-il auparavant déclaré à la télévision nationale (RTNB). Selon le ministère de la Sécurité publique, "un mortier, une Kalachnikov et des pistolets ont été saisis au cours de cette opération".

 

 

 

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