Au surlendemain de l’attentat perpétré à Berlin, Bruxelles a proposé hier de donner un nouveau tour de vis à la politique européenne de lutte contre le terrorisme, notamment en renforçant les échanges d’informations au sein de l’espace Schengen et en bloquant l’accès des criminels à leurs sources de financement.
Les propositions de la Commission européenne, attendues de longue date, visent notamment à améliorer «l’efficacité opérationnelle» du Système d’information Schengen (SIS), cette vaste banque de données européenne qui contient quelque 70 millions de renseignements sur des personnes recherchées, disparues ou indésirables dans l’espace Schengen (dont la Suisse fait partie), des objets volés, etc. Elle a été consultée 2,9 milliards de fois par les autorités policières et judiciaires, en 2015.
Bruxelles suggère, entre autres, d’imposer aux autorités nationales l’obligation d’introduire dans le système de nouveaux «signalements», relatifs aux infractions terroristes ainsi qu’aux «personnes inconnues recherchées». Il souhaite également accorder à...