C’est le bal des hypocrites. L’homme qui a décidé de tourner les talons, le président turc Erdogan, jure en maniant l’invective qu’on ne l’a jamais accepté comme partenaire. L’UE s’estime trahie dans ses avances de bonne foi, mais n’a toujours pas trouvé les mots pour prononcer la séparation. D’ici peu de jours, et un an après le référendum qui a fait basculer la Turquie dans l’autocratie, la Commission Juncker va publier son examen rituel des progrès d’Ankara vers l’adhésion à l’UE. De la valse lente, le mouvement a sombré dans la pantomime. L’exercice pourrait être le dernier. Et le pouvoir turc retournera, comme à son habitude, le document par envoi recommandé à des auteurs qui n’y croient plus.
Unique scénario pour la Turquie
Individuellement, les grandes capitales semblent prêtes à marquer la fin de l’intermède, sur fond de personnalisation du pouvoir turc et de purge sans fin, vingt mois...