Elle avait le choix entre la peste et le choléra. Quitte à être taxée de laxisme par les aficionados de la discipline budgétaire, la Commission européenne a décidé, hier, de reporter à juillet toute décision sanctionnant les dérapages financiers de l’Espagne et du Portugal.
Dans le cadre du «semestre européen», le processus de coordination des politiques économiques et budgétaires des Etats membres de l’UE, Bruxelles a présenté, hier, ses «recommandations spécifiques», pays par pays.
Le débat, témoigne-t-on, a été «vif». Il a finalement tourné à l’avantage de l’Espagne et du Portugal, deux pays de la zone euro qui n’ont pas respecté depuis longtemps les préceptes de l’Union européenne: ramener en dessous du seuil de 3% du PIB le niveau de leur déficit public.
Circonstances atténuantes
Madrid et Lisbonne étaient censés respecter cet objectif dès 2015-2016. C’est loin d’être le cas, ce qui aurait justifié le déclenchement, par Bruxelles, d’une procédure...